Donald Trump a minimisé, hier, la spectaculaire affaires de plans militaires secrets divulgués par erreur à un journaliste, la qualifiant de «pépin» face aux accusations d'incompétence crasse et de mise en péril de la sécurité nationale émanant de l'opposition démocrate. Le président américain, entré en fonction en janvier, a estimé lors d'un appel téléphonique avec la chaîne NBC que l'ajout du journaliste à un groupe de discussion confidentiel était «le seul pépin en deux mois, et au final sans gravité». Il a ajouté que Mike Waltz, le conseiller à la sécurité nationale dont le compte Signal est à l'origine de la fuite, avait «appris une leçon». «Aucun ''plan de guerre'' n'a été discuté» et «aucune information classifiée n'a été envoyée sur la discussion», a affirmé sur X la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt. Le rédacteur en chef du prestigieux magazine The Atlantic, Jeffrey Goldberg, a publié lundi un long article, dans lequel il détaille les échanges entre hauts officiels américains sur un plan d'attaque militaire contre les Houthis du Yémen, dans un groupe de la messagerie Signal auquel il a été ajouté par erreur, par l'utilisateur du compte de Mike Waltz. Parmi les participants au groupe de discussion: la directrice du renseignement américain, Tulsi Gabbard, et le patron de la CIA, John Ratcliffe, qui devaient être entendus par une commission du Sénat, hier, une audition qui avait été programmée avant les révélations du mensuel. L'Exécutif américain a donc choisi une posture de défiance, alors que l'opposition démocrate réclame une enquête et des sanctions individuelles.