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Retour sur les lieux de la tragédie
DOUZE ANS APRÈS L'ATTENTAT DU BOULEVARD AMIROUCHE
Publié dans L'Expression le 31 - 01 - 2007

Le bilan est estimé à une centaine de morts et plus de 300 blessés.
Une cérémonie de recueillement à la mémoire des victimes de l'attentat du boulevard Amirouche du 30 janvier 1995 a été organisée, hier, au commissariat central. Plusieurs familles de victimes et de témoins de cette sanglante et effroyable tragédie, se sont déplacés pour commémorer ce tragique événement. Une gerbe de fleurs a été déposée par les personnes présentes à cette cérémonie. «La cérémonie n'a rien de politique» souligne Mme Karima Sami, initiatrice de cette action. «C'est juste pour lutter contre l'oubli et pour dire que l'attentat effroyable, qui a secoué le boulevard Amirouche, restera à jamais gravé dans nos mémoires» ajoute notre interlocutrice à l'adresse des journalistes venus couvrir l'événement.
Ainsi, douze ans après, la mémoire revient sur les lieux de la tragédie pour se rappeler. Le temps avance à grandes enjambées en cette journée du lundi 30 janvier 1995. Le monde poursuit sa course effrénée vers l'infini. Les Algériens, la peur au ventre, courent avec lui; excepté qu'eux, ils courent vers l'inconnu. La peur est visible sur toutes les figures, mais il faut continuer à obéir, même aveuglément à cette vie. Demain, c'est le premier jour de Ramadhan. C'est le troisième depuis que les terroristes ont lâché le couperet par-dessus le destin des Algériens. Il est 15h29, le boulevard Amirouche, sis en plein coeur de la capitale, à quelques encablures seulement de la Grande-Poste, grouille de monde. La montre, dans son indifférence, continue à exécuter le temps, même s'il est sale. Les secondes séparant la vingt-neuvième minute et la trentième prennent une vitesse effrénée, voire frénétique.
La mort, dans sa nonchalance, et dans sa recherche des victimes qui vont se perdre, continue à rôder. Insatiable, elle était présente en ce lundi 30 janvier 1995. Elle est même venue brasser le maximum d'âmes possibles. Le train, en provenance de la banlieue est d'Alger, est arrivé à la gare de l'Agha. Un bus, de l'Entreprise des Transports urbains et suburbains d'Alger (Etusa), assurant la ligne place des Martyrs-1er-Mai est pris dans l'encombrement. Les passagers y sont entassés comme des homards. L'air est suffocant.
Le stress, provoqué par l'encombrement, ne fait qu'empirer les choses. Soudain, un jeune, «à bord de sa Lada, sort de la file et fonce droit sur le commissariat central» se rappelle le brigadier Guendouz. «A ce moment même, un policier, chargé de la sécurité du commissariat remarque cette action intrigante, il tire sur le véhicule. Celui-ci heurta de plein fouet les marches de l'escalier conduisant à l'intérieur du commissariat. Le jeune qui était à bord du véhicule actionna la détente et...la voiture explosa en plein boulevard Amirouche» ajoute notre interlocuteur. Le bus, pris dans circulation a été soufflé par la puissance de la déflagration. Les passagers sont déchiquetés.
Un nuage de fumée noire monte jusqu'au ciel. Il est même perceptible sur plusieurs kilomètres du lieu du drame. Le bilan est très lourd, plus de 100 morts et plus de 300 blessés. «Les voitures stationnées aux alentours immédiats, étaient toutes calcinées. Une odeur de caoutchouc se mêle à celle de la chair humaine calcinée», se souvient M.Miraoui Smaïl, témoin oculaire de cet événement sanglant.
«Je ne pourrai pas l'oublier. Je m'en souviendrai jusqu'à ma mort. Je n'oublierai jamais ces enfants qui sanglotaient, ces femmes qui hurlaient et ses hommes qui gémissaient», poursuit-il. Pour notre interlocuteur, ce qui a augmenté l'ampleur des dégâts, c'est le nombre impressionnant de voyageurs qui sortaient à ce moment même de la gare de l'Agha. C'était il y a douze ans. L'amnésie n'a pas fait son effet. Les Algériens ne sont pas prêts à oublier. Et encore moins Anouar Haddam.


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