En invitant l'Olympique de Marseille et des célébrités françaises à Alger, Khalifa Airways fait preuve d'amour envers l'Algérie que l'Occident verra désormais différemment. Des Français, artistes vedettes du show business et stars du monde sportif et culturel ont découvert, l'espace d'un court séjour dans notre pays, que celui-ci n'avait rien à voir avec les images déformées par les médias. Nous ne sommes pas des tarés et encore moins des sanguinaires en puissance. Ceux qui ont semé la mort et la désolation avec des actes qui avaient atteint le summum de l'horreur avaient été asservis par une idéologie fabriquée dans des grottes quelque part dans des officines orientales à la solde de chancelleries occidentales. Avant-hier, au stade du 5-Juillet, il n'y a pas eu d'envahissement de terrain. Mieux, les spectateurs algériens, en amoureux du beau et de l'art, ont longuement applaudi les footballeurs marseillais tout en conspuant les joueurs algériens, très décevants durant une bonne partie du match. Une manière de montrer que ce qui est adulé avant tout c'est le beau football. Peu importe celui qui le pratique. Une philosophie plus honorable encore lorsqu'elle est appliquée envers des invités. La prise en charge des invités et la tenue du match ont été organisées, comme chacun le sait, par Khalifa Airways qui sponsorise, par ailleurs, le club marseillais. On savait que les managers de cet important groupe étaient passés maîtres en matière de réussite et de marketing, mais jeudi, on a découvert en eux des érudits en organisation de festivités et de cérémonies où intervient pourtant un facteur parfois très difficile à gérer: la foule. Jeudi, tout s'est bien passé et le sourire était sur toutes les lèvres. Il y a aussi lieu de noter, et sans que cela soit de la complaisance de mauvais aloi, que le groupe Khalifa est en train de montrer le chemin à suivre aux autres industriels algériens qui, dans la majorité des cas, hélas, ne sont mus que par le désir d'amasser le plus d'argent possible en un temps toujours plus court. Le groupe Khalifa investit de grosses sommes dans l'organisation de manifestations sportives et le sponsoring tout en contribuant à donner une image positive de notre pays. Un comportement propre aux capitalistes civilisés qui s'enrichissent tout en enrichissant leur pays. Rien à voir avec le capitalisme sauvage et débridé qui consiste à s'enrichir et à appauvrir le pays. Hélas! Cette seconde catégorie «d'hommes d'affaires» est malheureusement la plus répandue. Et un condor, tout comme l'hirondelle, n'a jamais fait le printemps.