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Agouni Gueghrane se prépare à rapatrier la dépouille
SLIMANE AZEM
Publié dans L'Expression le 29 - 04 - 2007

Slimane Azem, l'aède le plus populaire de la Kabylie, mort en exil en 1983, revient cette semaine.
Longtemps interdit par la «pensée unique» avec la fermeture des ondes et de la télévision alors que ses airs sont sur toutes les langues, des airs qui sont plus de la poésie que des chansonnettes et qui réveillent en chacun de ses auditeurs des images enfouies dans le tréfonds de l'âme. Que ce soit l'exil avec A Moh a Moh ou encore et dans le désordre Aghriv Avarani ou Afroukh lfelleles et tant d'autres rappelant l'amertume de l'exil. Le comité provisoire pour la réalisation de la stèle de Slimane Azem, parrainé par le président de l'APC d'Agouni Gueghrane, a lancé les travaux de terrassement le 23 avril courant au niveau du terrain choisi par l'association, et qui est contigu à la place publique. Slimane Azem est né le 19 septembre 1918 à Agouni Gueghrane et est décédé à Moissac dans le Tarn-et-Garonne, le 28 janvier. Happé par l'exil, l'aède arrive en France, un élu comme tous les jeunes kabyles de l'époque, chassé par la misère et les dures conditions sociales de l'époque. Sa première chanson A Moh a Moh consacrée à l'émigration parait dès le début des années 40, elle sera le prélude à un riche répertoire aussi beau que varié s'étalant sur près d'un demi-siècle. Les 70 chansons recensées en 1979 et lesquelles composent le répertoire de l'aède, plus de la moitié est consacrée au changement des valeurs sociales. L'éclatement de la société entraînant la remise en question des strates des valeurs, charrie tout un cortège de maux et de misères qui n'échappent pas à l'oeil exercé du poète. Slimane Azem défend les valeurs anciennes en évoquant Dieu et les saints. Chez lui la dimension religieuse est constamment présente dans son répertoire. Poète de l'exil, Slimane Azem ne s'est pas contenté de trouver refuge dans les anciennes valeurs mais son regard s'est ouvert sur les mutations que subit le monde. Sa chanson Terwi Teberwi indique si bien que Slimane est bien à l'écoute des pulsions du monde. Des esprits chagrins se sont attaqués à Slimane aussi bien de son vivant qu'après sa disparition, ils essaient de montrer Slimane comme étant «celui qui est étranger à sa société». Mais et malgré une dure «politique» d'amnésie, les mélomanes de Kabylie et d'ailleurs continuent à l'écouter et à se passer ses chansons sous le manteau. On a tant dit et écrit sur l'homme en mélangeant souvent la politique politicienne et les valeurs humaines, il semble bien séant de rappeler, à tous, une évidence: Slimane Azem a milité dans les rangs du PPA et a participé, à sa façon, à la lutte de Libération nationale avant de se retrouver dans les tourbillons de la vie. Aujourd'hui, Agouni Gueghrane entend faire les choses en grand et rapatrier les cendres du défunt afin de les ensevelir sous cette terre qu'il a toujours portée dans son coeur. Un comité provisoire est ainsi créé et est chargé de l'organisation du rapatriement de la dépouille de la figure emblématique de la chanson kabyle. Composé de douze membres et placé sous le contrôle du président de l'APC d'Agouni Gueghrane, ce comité est aussi chargé de la collecte de fonds, de l'organisation et du financement du transfert de la dépouille du chanteur disparu. Une étude de faisabilité est réalisée et sans la statue, pour les travaux de terrassement, des fondations, de revêtement, ainsi que la réalisation du tombeau et les peintures, tout cela est estimé à environ 708.701,36DA. Malgré cette somme qui semble assez conséquente, le comité entend mener à bien la réalisation de cette stèle qui sera, en somme, l'hommage de la Kabylie à son aède. La famille du disparu a exaucé les voeux de tous et en particulier du défunt, qui avait toujours voulu reposer dans la terre de ses ancêtres. Surtout que Slimane n'a laissé aucune descendance et que sa vieille femme est, elle aussi, décédée. Si le projet se réalise et en principe tout est possible, on pourra ainsi avoir le plaisir de rendre l'hommage mérité à celui poète qui en compagnie d'autres, a ouvert la voie à la chanson kabyle. Slimane Azem n'est cependant pas mort, car il est de tous les temps. On peut rappeler la légende qui court en Kabylie sur le poète: on raconte ainsi que Slimane eut une vision, un ange s'est présenté à lui pour lui dire de choisir: tu chantes et je rime ou tu rimes et je chante, on raconte que Slimane avait choisi de chanter et c'est, concluent les fans, ce qui fait que les rimes de Slimane sont tout simplement divines.

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