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Halte à la mémoire du grand cardinal
CELEBRATION DU CENTENAIRE DE LA NAISSANCE D'EL ANKA
Publié dans L'Expression le 22 - 05 - 2007

Les 360 quacidate interprétées et les 130 disques produits n'attestent que de la grandeur du maître.
L'Algérie célèbre le centenaire de la naissance du maître du chaâbi, El Hadj M'hamed El Anka. A cette occasion, le ministère de la Culture a organisé hier, à la salle Frantz-Fanon, à l'Office Riadh El Feth, une conférence portant sur la vie et l'oeuvre de celui dont les chansons ne cessent de bercer même les nouvelles générations. «C'est un maître et nul ne peut le contester, aujourd'hui», souligne Abdelkader Bendaâmache, un fin connaisseur de la musique chaâbie. En effet, qui peut, ou du moins, qui ose renier ce que ce géant de la chanson algérienne a laissé comme patrimoine à la postérité? Les 360 qacidate interprétées, et les 130 disques produits n'attestent que de l'immensité et de la grandeur du travail fourni par le maître. Un travail digne des grands seigneurs! Qui peut aujourd'hui oublier le géniteur d'El-Hmam, Soubhane Allah Yaltif, Ya dif Allah, Al Hamdou Lillah mabkeche listi'amar fi bladna, ou encore Arwah Arwah (une chanson chantée en kabyle)? Parler de l'homme, nécessite inévitablement de parler de son parcours. Un chemin mené assidûment en dépit des difficultés auxquelles le maître a été soumis. De son vrai nom Aït Ouarab Mohamed Idir Halo, Hadj M'Hamed El Anka naquit le 20 mai 1907 à la Casbah d'Alger, précisément au 4, rue Tombouctou, au sein d'une famille modeste, originaire de Béni Djennad, à Tizi Ouzou. «Son père Mohamed Ben Hadj Saïd, souffrant le jour de sa naissance, dut être suppléé par un parent maternel pour la déclaration à l'état civil. C'est ainsi que naquit un quiproquo au sujet du nom patronymique d'El Anka. Son oncle maternel se présente en tant que tel; il dit en arabe Ana Khalo (Je suis son oncle) et c'est de cette manière que le préposé inscrivit Halo. Il devient alors Halo Mohamed Idir». C'est sur recommandation de Si Saïd Larbi, un musicien de renom, jouant au sein de l'orchestre de Mustapha Nador, que le jeune M'hamed obtenait le privilège d'assister aux fêtes animées par ce grand maître qu'il vénérait. «C'est ainsi que durant le mois de Ramadhan de l'année 1917, le cheikh remarque la passion du jeune M'hamed et son sens inné pour le rythme et lui permit de tenir le tar (tambourin) au sein de son orchestre. A partir de là, ce fut Kehioudji, un demi-frère de Hadj Mrizek qui le reçoit en qualité de musicien, à plein temps, au sein de l'orchestre qui animait les cérémonies de henné réservées généralement aux artistes débutants...» En 1955, il fait son entrée au Conservatoire municipal d'Alger. C'est dans cet établissement qu'il exerce sa fonction de professeur chargé de l'enseignement du chaâbi. Ses premiers élèves n'étaient autres que les Amar Lâachab, Hassen Saïd, Rachid Souki, Mahdi Tamache, H'cissen, Abdelkader Chercham, Kamel Bourdib etc. Des élèves qui deviendront tous, à leur tour, des maîtres et pas des moindres. Cela atteste, en effet, de la qualité de la formation reçue des mains du cardinal. Il est vrai maintenant que tout le monde reconnaît que le maître a inscrit son nom en lettres d'or sur le registre des grands, néanmoins les autorités ne semblent pas estimer l'homme à sa juste valeur. On n'a qu'à faire un saut à la demeure qui l'a vu naître, à la rue Tombouctou, à la Casbah, pour se rendre compte que le cardinal est voué aux oubliettes par ceux qui détiennent les rênes du pouvoir. D'aucuns se demandent de quoi il s'agit. La réponse est d'autant plus simple qu'elle est cinglante. La demeure, où El Anka a vu le jour, est transformée en décharge publique. Quoi de plus insultant à sa mémoire que des comportements pareils? En effet, l'insulte n'est pas destinée au maître, mais à l'ensemble des Algériens. On n'est nullement ici en passe de mystifier la personne, mais juste en train d'estimer qu'il est venu le temps de préserver la mémoire de l'ensemble de nos artistes ayant consacré leur vie au service de leur patrie. Ainsi, au lieu de décharge, il aurait été souhaitable que sa maison devienne un musée pour protéger la mémoire de celui qui s'est éteint un certain 23 novembre 1978, à Alger.

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