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«Les expertises sont infondées»
LE PROFESSEUR CHELGHOUM ABDELKRIM A L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 18 - 07 - 2007

Il est chargé par la justice d'établir une expertise générale et de donner un avis global sur les caractéristiques du séisme du 21 mai 2003. Abdelkrim Chelghoum a bien voulu répondre à nos questions.
L'Expression: En votre qualité de spécialiste en sismologie, quel est votre avis sur les expertises présentées au procès du séisme de Boumerdès?
Pr Chelghoum Abdelkrim: Je tiens à préciser d'abord que tout ce qui a été écrit dans mon expertise demeure sous le secret de l'instruction et de ce fait, je ne peux rentrer dans les détails qui puissent nuire à la bonne conduite du procès. Je dis, toutefois, que les expertises présentées par les deux commissions ainsi que celle des experts désignés par la justice me paraissent très superficielles.
Les expertises que j'ai pu suivre dans ce procès restent sans fondements théoriques, et elles ne peuvent, à mon avis, constituer un quelconque élément d'appréciation pour expliquer ou justifier les effondrements et les endommagements très complexes causés par le séisme.
Où se situe cette complexité?
Pour expliquer un effondrement ou un endommagement important d'un ouvrage, il faut d'abord prendre en considération quelques éléments.
Primo, il faut faire une étude détaillée du site choisi, ainsi que les calculs du sol en place. C'est-à-dire procéder à une étude dynamique et sismique de ses couches et ne pas limiter ces études, indispensables, à un simple rapport géotechnique, purement statique, à la fois élémentaire, superficiel et dans la majorité des cas avec des recommandations totalement erronées.
Secundo, l'ouvrage considéré doit être conçu, analysé et dimensionné avec son environnement. C'est-à-dire avec altération du sol sur lequel il repose. Cet aspect est fondamental pour le calcul d'un ouvrage et totalement occulté avec le soi-disant règlement parasismique algérien.
A ce propos, il aurait fallu aller vite sur la zone, en tirer les conclusions et procéder à des simulations numériques, sur modèles équivalents de l'ouvrage effondré, en adoptant les mêmes caractéristiques physico-mécaniques des différents éléments constituant la structure. A partir de là, on peut analyser et évaluer les résultats qui seraient donnés par le logiciel, qui permettraient à l'expert désigné d'en tirer les conclusions concernant la résistance ou la faiblesse de l'ouvrage. L'effondrement d'un ouvrage ne peut être expliqué, seulement, par le fer 6,8 et 10 ainsi que le manque de sel dans le sable.
Et le phénomène de résonance dans tout cela?
Une résonance entre le sol et l'ouvrage provoque indéniablement des forces extraordinaires. L'ouvrage se serait inévitablement, voire obligatoirement, effondré. L'Algérie souffre de l'inexistence d'études dynamiques du sol en place pour arriver à la détermination du phénomène de la résonance. Des pays connus par de forts séismes tels la France, les USA et le Japon se basent sur ces études.
Peut-on comprendre que la responsabilité de l'Etat est engagée dans tout cela?
A travers le monde, la puissance publique est responsable de la prévision et de la prévention des catastrophes. En Algérie, le ministère de l'Habitat a été chargé d'élaborer une étude de microzonage du nord de l'Algérie. Il a été question de faire une étude très détaillée, portant sur les probabilités sur le mouvement du sol en cas de séisme, ainsi que des accélérations probables par zone.
Le ministère était chargé de mettre en place, également, un laboratoire de génie parasismique avec tous les instruments et les appareillages nécessaires à la conduite des essais dynamiques. Cela aurait permis d'élaborer, correctement et avec précision, les différents paramètres, un code scientifique parasismique algérien basé sur des hypothèses et des résultats acceptables scientifiquement.
A ce jour, aucune étude de microzonage n'a été établie. Je suggère que la puissance publique associe le maximum d'experts privés ou du secteur étatique afin de sécuriser le bâtiment en Algérie
CHELGHOUM ABDELKRIM: Professeur en dynamique et en génie parasismique, président du club des risques majeurs et également président du cabinet du Génie parasismique, dynamique et sismologie (Gpds).


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