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33 kg saisis en 2006
L'informel occupe 80% du marché de l'or LA BIJOUTERIE EN ALGERIE: UNE TERRE BRÛLEE
Publié dans L'Expression le 05 - 01 - 2008

L'once d'or a atteint, mercredi, 860,10 dollars, pulvérisant ainsi son record historique (850 dollars) datant de janvier 1980.
Défaillance. A l'instar des autres marchés en Algérie, celui de l'or devient incontrôlable. Et pour cause, sur une demande annuelle d'environ 15 tonnes de cette matière précieuse, l'Entreprise nationale d'exploitation des mines d'or (Enor) n'a vendu que 200kg durant l'année 2007. La réponse semble être claire: la majorité des 30.000 bijoutiers et autres utilisateurs répartis à travers le territoire national s'approvisionnent auprès de l'informel, selon des sources concordantes. Un tel commerce continue de s'accroître en moyens matériels et humains. Ainsi, les vendeuses ambulantes appelées communément les «delalate» viennent d'être renforcées par l'apport d'hommes qui se sont mis aussi au commerce ambulant de l'or. Ceux-ci étaient chargés, auparavant, d'assurer leur sécurité. L'on apprend aussi que durant l'année 2007, plus de 2000 ateliers de fabrication de bijoux ont mis la clé sous le paillasson. Sachant que dans les années précédentes, ils étaient au nombre d'environ 100.000 à travers les quatre coins du pays, il ne reste à présent, malheureusement, que 20.000 ateliers. Corollaire immédiat: 250.000 emplois ont été supprimés. Que vous soyez à la rue de la Lyre, à l'intersection de la rue Larbi Ben M'hidi et de la rue Lumumba, à Oued Kniss ou à Bachdjarrah, vous ne pouvez leur échapper, si ce n'est qu'à regarder leurs articles afin de vous persuader d'en acheter. Au fait, ce sont des groupes de femmes et d'hommes, jeunes et moins jeunes. Tous les jours que Dieu fait, ces groupes viennent en essaim vendre leur marchandise. Impossible de passer son chemin sans être abordé par ces marchands ambulants. Les femmes sont assises en groupes à même le trottoir. Dans leur sac à main, une mini-bijouterie qu'elles exhibent à la vue d'un éventuel client. Une gamme variée de bijoux dont chaque article coûte dix fois moins cher qu'en vitrine. Des jeunes veillent sur elles. Ils sont spécialisés en rachat de bijoux en or cassé «1000DA pour 1g d'or», clament-ils. Cette activité se passe sous le regard indifférent des policiers en faction. L'indifférence des forces de sécurité n'est plus à démontrer dans ces lieux. L'endroit préféré de ces marchands au noir a lieu le plus souvent devant les banques. L'objectif est d'attirer facilement les clients. Ainsi, elles vous montrent différents articles: bagues, boucles, chaînes, bracelets...qu'elles vous proposent à des prix défiant toute concurrence. Difficile de résister devant de telles aubaines.
Leurs clients sont souvent des gens à revenu moyen quand il n'est pas dérisoire, affaiblis en outre par la cherté de la vie. Ils cèdent facilement à leurs offres. A ce sujet, une source proche du ministère des Finances, a précisé que la prolifération du marché de l'informel de l'or est due à des raisons économiques. Quant au marché national de ce métal précieux, il est bien encadré par les pouvoirs publics, selon cette source. En plus des Douanes et de la Gendarmerie nationale, 38 autres services d'enquête et contrôle sont répartis sur le territoire national. Tous effectuent le contrôle du marché de ce produit de luxe. S'agissant du marché informel, notre source souligne qu'il faut acheter chez les propriétaires de vitrines. «Quant à la voie publique, elle ne nous appartient pas. Notre mission consiste seulement au contrôle des vitrines», affirme notre source. Et d'ajouter: «Jusqu'à septembre 2007, l'on a enregistré 1321 infractions. On a saisi plus de 287kg d'or et plus de 280kg d'ouvrages non poinçonnés.» S'agissant des faux poinçons, poursuit la même source, «une quantité dépassant les 10kg a été saisie, alors que 112 PV ont été rédigés pour faux poinçons». Par ailleurs, notre source a révélé que la quantité d'or poinçonnée par le service de la garantie durant l'année 2006 est de l'ordre d'une tonne et 107kg.
En outre, elle a indiqué que le consommateur a le droit d'ester en justice le bijoutier quand il s'avère que le bijou est faux, car le client est protégé par la loi. Cela, bien sûr, lorsqu'il achète en vitrine. Mais lorsque l'achat se fait dans l'informel, il n'est pas protégé car l'acquisition n'est pas facturée, conclut la même source.
En quête d'un partenariat, voire d'une bijouterie industrielle afin de donner plus de valeur ajoutée pour réaliser un produit de qualité, M.Cherifi Madjid, directeur général à l'Agence nationale pour la transformation de l'or et des autres métaux précieux (Agenor), a indiqué que l'objectif de son entreprise est de donner un label Agenor pour distinguer son produit. Cela est la stratégie de cette entreprise qui vise à attirer le client vers le marché formel. Et d'ajouter «comme on n' affine pas l'or, notre objectif est d'affiner l'or de l'Enor».
Rush sur le marché informel
Pour sa part, une source proche de l'Agenor nous a précisé que c'est la non-réglementation du marché national de l'or qui a permis au marché informel de s'installer et de bien se structurer. Plus explicite, elle dira: «Avant septembre 2001, l'once d'or coûtait 260 dollars et l'once d'argent 4,5 dollars. Aujourd'hui, l'once d'or avoisine les 700 dollars et l'once d'argent les 14 dollars, ce qui fait que le pouvoir d'achat du citoyen a diminué. On ne peut plus faire des achats importants. Quant à la loi de finances 2005, elle permet aux opérateurs activant dans les métaux précieux, après agrément, d'importer ou d'exporter tout produit or et argent. Il se trouve que cette loi exige une caution de garantie à déposer au niveau des services des Douanes d'une valeur de 40% du montant, caution fixée à 40% de la valeur de la marchandise importée.» Et de renchérir: «Les droits de douane et ceux de la garantie varient de 15% à 16%, alors que dans les autres pays, ils tournent autour de 5%. Ce qui a laissé la brèche ouverte à l'activité informelle. Pour cela, il faut supprimer les entraves bureaucratiques pour mettre fin au marché informel. Tant qu'il y aura des taxes élevées, le marché informel existera et prendra de l'ampleur».
Profitant de l'anarchie du marché de l'or qui sévit depuis des années, les ateliers clandestins se sont multipliés, drainant des quantités d'or (vrai ou faux), que les autorités concernées n'arrivent pas à juguler. Mais, pour le marché parallèle et ses acteurs, l'important est d'empocher le gros lot. Contactés, les services des Douanes font état de plus de 23kg d'or saisis en 2006. Alors que la Gendarmerie nationale avance le chiffre de plus de 33kg d'or saisis durant la même année.


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