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«Nous refusons d'être des cobayes»
COLÈRE DES LYCEENS
Publié dans L'Expression le 20 - 01 - 2008

Hier, les lycéens étaient de sortie dans un grand nombre de villes, et notamment à Alger, où ils ont manifesté contre la surcharge de leurs programmes scolaires.
Un mot d'ordre qui décape. Il est loin d'être innocent. Comme un leitmotiv. Il a été repris à travers tout le territoire national. Les lycées d'Algérie d'est en ouest, du nord au sud, ont scandé le slogan: «Nous ne voulons pas être des cobayes».
Il y a comme quelque chose d'extrêmement sensible qui vient de frémir. Il ne s'agit pas d'une grogne qu'il faut taire. D'un simple chahut de gamins ou de manipulation. Les revendications lycéennes ont-elles atteint une maturité précocement acquise? On est loin d'un mouvement spontané.
Pourquoi avoir choisi ce moment précis? Juste après la grève des enseignants. Les lycéens d'Algérie ne veulent pas être en reste. Ils ne seront pas les oubliés de l'enjeu posé par la réforme du système éducatif. Ils ont décidé de prendre en charge leur destin.
Et c'est sous les youyous que les cortèges de lycéens se sont ébranlés pour manifester leur colère contenue depuis trop longtemps. Ils ne veulent pas servir de cobayes. Comme ces petites souris de laboratoire. Hier, ils l'ont démontré de façon magistrale. Les blouses blanches tournoyaient au-dessus de leurs têtes. Le signe du drapeau blanc.
Un mouvement de contestation qui se veut pacifique. Ils annoncent la couleur. Ils ne veulent pas être sacrifiés sur l'autel d'une réforme imposée qu'ils jugent inadéquate. Ils ne veulent, en aucune manière hypothéquer leur avenir. Leurs doléances doivent être prises en charge, sérieusement et en urgence. Le problème est posé. Et il est bien posé.
Ces lycéens exigent ni plus ni moins qu'une pédagogie performante. Les lycéens ne veulent plus subir. Ils le font savoir. Leur mouvement n'a rien à voir avec les revendications classiques. Hausse des salaires et préservation du pouvoir d'achat. Les licenciements ou le maintien de l'outil de travail. Cela pourrait être pour plus tard. Quand ils auront intégré le monde du travail. Pour le moment, ils veulent prévenir. Anticiper.
C'est en cela que leur moment est d'autant plus beau. Il est question de leur avenir. C'est pour cette raison essentielle que les lycées ont été paralysés hier. De mémoire d'Algérien, un tel mouvement d'une telle maturité n'a que rarement été observé.
Cela fait maintenant quelques décennies que le système éducatif est sous pression. Un chaudron. Une marmite qui bout et dont le couvercle risque l'explosion. Les lycéens ont décidé de boycotter leurs établissements. Ils l'ont fait magistralement. Ils se sont mis en grève. C'est un signe de bonne santé. La société crie son malaise. La soupape de sécurité a bien fonctionné. Il faut maintenant y apporter les remèdes. Les réponses idoines. L'Algérie est malade de ses enfants. Ils sont mis en état d'échec permanent.
Les lycéens ont scandé leur colère. Leurs craintes d'un avenir sans lendemain. Les bahuts sont pleins à craquer. Les salles de classe sont surchargées. Les emplois du temps sont démentiels. Les programmes sont dénoncés. Les manuels sont bourrés d'erreurs.
Un constat lamentable pour un secteur qui est chargé de former les femmes et les hommes de demain. Ceux qui seront, peut-être un jour, chargés de conduire les affaires de ce pays. Pour le moment, il s'agit de les mener à bon port. Une peur bleue les prend déjà à la gorge.
Tous n'y parviendront pas. Ils le savent. Combien d'entre eux resteront sur le carreau? Des milliers, peut-être même des millions? 70% de la population algérienne n'a que trente ans. Ceux qui connaissent l'échec sont plus nombreux que ceux qui réussissent. Combien d'écoliers, de lycéens l'Ecole algérienne «vomit»-elle chaque année? Des milliers...Combien d'entre eux finissent mal?
L'Ecole algérienne est malade depuis bien longtemps. Elle a été affublée de tous les noms. Une fabrique de zombies, de hittistes, de terroristes, de harragas...La liste commence à devenir longue, trop longue. Les lycéens viennent de tirer la sonnette d'alarme. Il faut stopper l'hémorragie.


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