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Quand l'art se veut pédagogie
THEATRE SCIENTIFIQUE
Publié dans L'Expression le 16 - 04 - 2002

La salle Ibn Zeydoun accueillera, demain, la générale de la nouvelle pièce de Mahfoud Fellous, «Memesis».
La rencontre entre le théâtre et la science est-elle... possible, utile, indispensable? Assurément, quand le théâtre se veut un secteur particulièrement riche, un moyen d'expression polysémique pouvant s'associer à d'autres disciplines, notamment à la pédagogie pour instruire le public et les jeunes sur les mystères de la science et les inciter à apprendre, en suscitant leur curiosité.
Le théâtre peut ainsi changer l'image de la science en donnant à cette discipline une vision plus attractive en offrant au public une représentation à la fois humoristique alliant à l'analyse un caractère scientifique.
Aussi, conjuguer le savoir au théâtre est le propre de M.Mahfoud Fellous. Ce dernier se plaît en effet, depuis 6 ans, à écrire des histoires à caractère scientifique qu'il transpose sur les planches. Le théâtre scientifique, dites-vous? Non, ce n'est pas une notion saugrenue mais une appellation qui existe bel et bien à travers le monde. En sa qualité de conseiller pédagogique, M.Fellous aime vulgariser cette discipline en favorisant une nouvelle dynamique d'ouverture sur l'environnement culturel.
Il est, comme nous l'avons dit plus haut, auteur et aussi directeur artistique d'une troupe indépendante. Sa première pièce écrite en 97 s'intitule El-Mouchtari (Jupiter). Ici, l'art côtoie l'astronomie de façon fort originale. Une pièce qui, à sa sortie, connut beaucoup de succès.
Il faut dire que l'astronomie, M.Fellous en connaît un bout. C'est le premier initiateur d'un club d'astronomie en Algérie.
Il animait, il y a des années, souvenez-vous, une émission à la télé dans ce sens. Ce sont Abdelkader Tajer et Chegrani, à l'époque, qui, en découvrant son don pour l'écriture, l'encouragèrent à suivre cette voie. Ce sont des professionnels du théâtre. L'un est metteur en scène et l'autre était directeur artistique au TNA, se rappelle Fellous. «Mon objectif était, dès lors, tout tracé: vulgariser la science au moyen du théâtre en mettant en scène les conflits qui peuvent nourrir la science, que ce soient des conflits moraux, sociaux ou religieux... Marier l'art et la science avec beaucoup de subtilité est mon but». Cependant, beaucoup refusent de concevoir cette relation théâtre-science, certes ambiguë, mais possible. Ils rejettent par conséquent, cette idée refusant de croire que l'un et l'autre sont essentiels à ce que nous considérons comme l'humain.
Il n'existe en effet, personne qui soit totalement dépourvu de savoir, et de même, il n'existe personne qui soit totalement dépourvu d'art. Leur rencontre est irrémédiable et même nécessaire. C'est à cela aussi que le théâtre, faut-il le reconnaître, est un outil à la fois didactique et de divertissement qui permet l'approfondissement de nos connaissances, ou du moins...
La seconde pièce, signée Mahfoud Fellous, est Atomos, qui traite des effets négatifs de la bombe atomique, donc de Hiroshima, Nagasaki et Tchernobyl. Celle-ci a été mise en scène par Abdelkader Tadjer. Une pièce qui n'a pas reçu les faveurs du public, lequel, après avoir goûté à l'essence de ce théâtre scientifique, le boudera. Par paresse ou par ignorance? «Je le dis et je le répète, déclare M.Fellous, ce n'est pas ma faute si les gens ne se cultivent pas, ne lisent pas et ne se documentent pas! Et c'est pareil avec les gens du théâtre. A ce jour, il y en a beaucoup et des grands, qui ignorent l'existence même de ce concept : théâtre scientifique!»
La pièce suivante, qui a toutefois connu nettement plus de succès, est celle présentée l'année dernière à un public bien curieux des problèmes de la pollution et de ses dangers. Il s'agit de Mizane El Gharba. Sera prochainement produite sur les planches, une nouvelle création théâtrale du même auteur, Memesis, écrite il y a trois ans, précise-t-il. Cette pièce raconte le conflit entre l'ignorance et le savoir, le rationnel et l'irrationnel, le physique et le métaphysique.
«L'histoire est inspirée d'une anecdote turque que j'avais découverte dans un livre quand j'étais jeune». C'est celle d'une personne qui croit voir la lune dans un puits. En essayant de la sauver en jetant un bidon dans le puit, elle trébuche et tombe à l'intérieur. Passe, à ce moment, un professeur en astronomie qui a prédit un impact d'une météorite sur la terre. S'ensuivra un dialogue fort intéressant entre ces deux protagonistes... Côté interprétation, Memesis bénéficie d'une distribution de choix dans la mesure où ce sont des acteurs assez connus qui interprètent les rôles, notamment Amel Himer, dans le rôle de Luiza, la fille du professeur Bestandji alias Hamid Achouri. Cette fille va s'éprendre, paradoxalement, de ce garçon un peu simplet, Zelouk Hakim dans la peau de Achour. La scénographie de Memesis est de Zidouni Noureddine quant à la mise en scène, elle est signée Boualem Badèche.
L'épouse du professeur, Kenza, est interprétée par Amel Mihoubi. La générale de la pièce sera donnée demain mardi 16 avril à 18 heures et ce, à l'occasion de la Journée du savoir. D'autres représentations ouvertes au grand public auront lieu mercredi à 18 heures jeudi 18 et vendredi 19 avril, à 15 heures.
Outre cette pièce, M. Fellous en compte trois autres non encore réalisées. Il s'agit de Le Clone et le cloné, La goutte d'eau et Point zéro.
«Le problème du théâtre chez nous n'est pas dû au manque de textes, mais à celui des metteurs en scène», achève-t-il, comme pour nous expliquer sa détermination à toujours écrire et créer des pièces scientifiques, sa passion.


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