Le bloc 37 de la cité Hay el abtal, un quartier populaire de la ville de Annaba, est sans gaz de ville depuis près de deux mois et ce, à la suite de la mort tragique d'une famille de trois personnes asphyxiées par le monoxyde de carbone, le 23 décembre 2007. La Sonelgaz avait alors coupé l'alimentation en gaz de l'immeuble en question par mesure de sécurité tant que les causes exactes de cet accident n'ont pas été déterminées. Sur place, les éléments de la Protection civile avaient relevé que les conduites d'évacuation du gaz brûlé étaient bouchées. L'entreprise qui avait exécuté les travaux d'étanchéité aurait, par négligence, bouché lesdits conduits sur la terrasse. L'Opgi, propriétaire des lieux, a mené sa propre enquête mais, à ce jour, rien n'a filtré. Les locataires souffrent le martyre. Pas de chauffage en cette période d'autant que la météo prévoit de fortes pluies à partir de ce soir. Pour leurs besoins quotidiens, les locataires se sont vus obligés de se rabattre sur le gaz butane dont les points de vente sont éloignés. Transporter les bouteilles, les faire monter jusqu'aux étages supérieurs n'est pas chose facile. Toute la famille est mobilisée, hommes, femmes et enfants. Les plaintes répétées des locataires n'ont pas encore trouvé écho auprès des autorités concernées. La Sonelgaz ne veut pas rétablir l'approvisionnement en gaz tant que l'Opgi n'a pas achevé les travaux de restauration desdits conduits d'évacuation. Or, cet office ne veut pas précipiter les choses et veut s'assurer que les travaux sont réalisés dans les normes. Il y va de la vie des citoyens. Cependant les locataires, eux, soutiennent que cela traîne et que cette situation risque de se prolonger jusqu'à la fin avril. Rappelons que depuis le mois d'octobre passé, près d'une quinzaine de personnes sont mortes par asphyxie due à des appareils défectueux ou au mauvais fonctionnement des conduits d'évacuation. L'explosion de gaz du 17 novembre 2007 qui avait secoué la vieille ville faisant 6 morts et 8 blessés, est toujours dans les esprits.
