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«Il y a une légère augmentation»
Des enfants appellent au secours DANS L'ENFER DE LA RUE
Publié dans L'Expression le 06 - 04 - 2008

Au moment où certains enfants rentrent chez eux, retrouver la chaleur du foyer et l'amour des parents, d'autres sont livrés aux terrifiantes nuits passées à la belle étoile, dans le froid et la faim.
Privés de leurs familles, abandonnés, en danger moral et physique, plusieurs centaines d'enfants peuplent les rues de la capitale. Cette condition les oblige à errer de jour comme de nuit dans les affres du froid, en quête de quelques sous pour...«survivre».
Le problème des enfants qui errent dans nos grandes villes, et notamment à Alger, est un vrai drame pour le pays. Pour en savoir plus, nous nous sommes astreints à faire le tour de la capitale, de nuit, en compagnie de secouristes, afin de découvrir ce monde marginal des enfants abandonnés. Nous sommes à bord de la clino-mobile du Samu social d'Alger. Il est 21h00, notre tournée nocturne démarre de Dely Ibrahim, à la périphérie d'Alger. Le thermomètre affiche moins 10°. Nous arrivons à la place des Martyrs. Sous les arcades, nous apercevons un jeune homme. Le corps frêle, allongé, est couvert de plusieurs cartons. Après avoir essayé maintes fois de lui parler, il finit par nous avouer, tout en refusant de dire son nom, qu'il vient de Mostaganem. Il a 25 ans, il vit dans la rue depuis l'âge de 10 ans. Nos accompagnateurs, Zoubir, Kamel et Mourad, éducateurs de leur état, tentent de le convaincre de les suivre au centre où il sera pris en charge. Mais il refuse obstinément. Les causes de ce genre de situations sont nombreuses, même si les souffrances demeurent les mêmes. Est-il possible que notre société puisse accepter que des enfants s'épanouissent de façon harmonieuse dans l'affection de leurs parents et ne manquant de rien, alors que d'autres manquent de tout, même du morceau de pain pour calmer la faim, et surtout de la présence de cette famille qui les protége, les nourrit et leur donne l'affection dont ils ont besoin pour vivre dans un milieu équilibré. Au boulevard Amirouche, plusieurs SDF (sans domicile fixe), parmi eux des enfants, occupent différents coins. Dès que notre photographe Yacine a braqué son objectif pour les prendre en photo, les femmes se sont mises à hurler: «Balak tsaouerni!» (Attention, je ne veux pas de photo!). Pour les besoins de l'enquête, notre confrère n'en prend pas moins des photos, tout en conservant leur confidentialité.
L'horloge indique 23h00 lorsque nous arrivons à la rue Didouche-Mourad. Face à la Faculté centrale d'Alger, un adolescent, enveloppé dans une couverture, squatte une porte cochère. Le visage terrifié et les mains osseuses. Le malheureux s'est confié à nous, car nos accompagnateurs le connaissent déjà et ont l'habitude de s'occuper de lui. Fumant une cigarette, il déclare qu'il a 16 ans et s'appelle Abdelkrim. Il vient de Blida et vit dans la rue depuis l'âge de 12 ans. «Mes parents ont divorcé lorsque j'avais 2 ans», affirme-t-il.
Chef de bureau de la Protection de l'enfance au niveau de la Direction générale de la police judiciaire, la commissaire principale, Kheïra Messaoudène, avance le chiffre de 639 enfants en danger moral et physique (enfants de la rue) enregistré par les services de la police judiciaire, durant le bimestre de l'année en cours. «Il y a 461 garçons et 170 filles de 10 à 18 ans», souligne-t-elle. «La majorité vient de l'intérieur. On a des brigades de la protection de l'enfance qui activent à l'échelle nationale depuis 1982. Nos brigades sillonnent les quartiers, de nuit comme de jour. Dès qu'on repère un enfant de cette frange, on l'identifie, ensuite, on convoque les parents pour le réintégrer dans sa famille. Plus de 90% sont remis aux parents», explique-t-elle. S'agissant de ceux qui donnent de fausses identité et adresse, elle précisera qu'« on les confie aux juges des mineurs».
«Durant la période de fin de cycle scolaire, on enregistre des fugues et des tentatives de suicide suite aux mauvais résultats.» Ce sont des éléments récupérables, pour peu qu'on gagne leur confiance sans les culpabiliser ou les humilier.
En somme, la cause principale reste la démission parentale.
Selon notre interlocutrice, «les enfants de la rue sévissent dans les grandes villes. Alger vient en tête de liste, suivent Oran et Annaba».


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