Quelque 143 tonnes de pièces de rechange contrefaites ont été saisies à Oran durant le premier trimestre de l'année en cours. L'épineux problème de la contrefaçon a été le thème principal du séminaire tenu hier à Oran. Ce phénomène touche de plus en plus la pièce de rechange. Les bilans sont à la fois lourds et graves. Ainsi, quelque 143 tonnes de pièces de rechange contrefaites ont été saisies à Oran durant le premier trimestre de l'année en cours. La quantité en question représente un montant de 4,5 milliards de centimes. Ce bilan est jugé en constante augmentation, comparativement aux années précédentes. Aussi, une quinzaine de décisions de gel d'importations de la même production ont été prononcées au cours de cette année. Ceci dit, le marché de la wilaya d'Oran est sérieusement ciblé. Pis, il s'affiche en tête de peloton en matière de consommation de pièces de rechange contrefaites avec un taux considérable. Ceci ressort clairement si l'on se réfère au bilan national où les saisies sont de 991 tonnes de pièces détachées. Les pays asiatiques inondent le marché algérien avec un taux de 41%. Toujours dans ce cadre, 51% des produits contrefaits proviennent de la Chine contre 39% émanant des pays européens et 8% des pays arabes. Les saisies ont été effectives après qu'il s'est avéré que les pièces en question ne répondent pas aux normes de qualité, cela d'une part. D'autre part, la même pièce n'est, dans la plupart des cas, pas conforme aux normes internationales. A cela s'ajoute le défaut d'étiquetage et l'amélioration de la marque commerciale. Les spécialistes qui sont intervenus tirent la sonnette d'alarme. Ils étaient unanimes à dire que la pièce contrefaite est la principale cause des accidents de la route. Les intervenants ont mis l'accent sur les effets dévastateurs que génère l'usage des pièces contrefaites. Des pièces qui ne répondent pas aux normes de sécurité représentent un danger réel, ont-ils alerté. Devant la non-résistance de telle production, le consommateur algérien est, donc, mis devant deux choix soit choisir entre la pièce originale sûre soit celle copiée cédée à des prix bas et qui met la vie de sa famille en péril. Un vrai dilemme et un sérieux problème sont toujours posés, ont mis en exergue l'association de protection du consommateur et de son environnement, la direction du commerce d'Oran en présence d'un représentant du ministère du Commerce qui ont pris part à la rencontre d'hier. Car, faute de dénonciation, de dépôt de plainte ou de réclamations émanant des détenteurs de droits de marques déposées, les opérations d'interventions et de contrôle ne sont pas une mission aisée. Sachant que la production la plus contrefaite est la pièce détachée, les participants au séminaire d'Oran sont plus que décidés à prendre la chose au sérieux en annonçant la création d'un centre national de contrôle. Celui-ci sera domicilié au niveau de la localité de Sidi Abdellah dans la wilaya de Constantine.
