Les recommandations feront l'objet d'une feuille de route précise. Quatre propositions principales ont été mises en avant par trois ateliers relatifs aux réformes bancaires, au marché financier et aux assurances. La plus importante de ces recommandations a été celle exigeant des banques d'ouvrir leurs vannes. Aussi, pour le volet lié aux crédits, il a été recommandé l'amélioration des capacités d'engagement et d'expansion des crédits en visant, notamment, l'intensification des financements des entreprises, l'utilisation optimale des ressources d'épargne et le financement des grands projets. Concernant le système de paiement, il a été appelé à une «modernisation des paiements et l'élargissement de la sphère des paiements électroniques et scripturaux exigeant la rénovation des procédures des supports et des canaux de traitement et de contrôle des opérations.» Ce workshop tenu jeudi à Alger en présence du ministre des Finances, Karim Djoudi, fait suite aux travaux de la journée d'étude sur la réforme bancaire et financière organisée le 30 juin dernier par le ministère des Finances. Ces ateliers ont été constitués pour faire des propositions de nature à approfondir et consolider le programme des réformes bancaires, le marché financier et les assurances, indique un communiqué du ministère concerné. Les résultats ont abouti à «la consolidation des organes d'administration et de direction des banques». D'autres conclusions ont porté sur la mise en place des instruments essentiels qu'exige la bonne gouvernance. La troisième recommandation concerne la valorisation du volet prioritaire des ressources humaines et vise «l'optimisation des compétences, le renforcement des formations et le développement d'un environnement stimulant et fidélisant le personnel bancaire et financier». ajoute le communiqué. Les professionnels présents aux ateliers se sont félicités de «l'avancement du nouveau système de paiement et de la mise en place de plate-formes de traitement électronique des opérations bancaires». Ce système, font-ils observer, permet de «développer la bancarisation des opérateurs et des ménages». Sur ce point, la gestion des opérations commerciales «a constitué un volet important de l'activité bancaire et financière». La qualité de service a été également au centre des préoccupations des travaux et fera l'objet, selon le ministère des Finances, d'une «prise en charge particulière au niveau de chaque banque au niveau de la place dans son ensemble». Karim Djoudi a demandé que l'ensemble des mesures et actions préconisées fasse l'objet «d'une feuille de route avec identification précise des parties» qui en ont la charge et de l'établissement d'un «calendrier précis», conclut le communiqué. Ces ateliers, qui concernent les banques, le marché financier et les assurances, ont été constitués lors de la journée d'étude du 30 juin pour proposer des actions d'approfondissement et de consolidation du programme des réformes bancaires lancé en 2004. L'atelier relatif au marché financier, avait appelé à dynamiser la Bourse d'Alger, professionnaliser les acteurs de la place et à réunir les conditions d'un nouvel essor du marché des valeurs immobilières. Les recommandations de l'atelier sur les assurances en Algérie ont été, quant à elles, axées sur l'amélioration de la gouvernance des entreprises, la stimulation de l'activité des assurances et le renforcement du niveau général du marché.
