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La bonne question
Publié dans L'Expression le 06 - 09 - 2008

Il est patent que l'heure n'est pas au débat autour de la situation du 7ème art algérien. De fait, qui s'en inquiète? Les autorités habilitées à se préoccuper de la mauvaise passe du cinéma en Algérie n'en font pas, à l'évidence, un monde. Pourtant, cette déchéance du cinéma dans notre pays est visible à l'oeil nu par la disparition, naturelle ou organisée, des fameuses salles obscures. Dans les années 1960 il en existait encore près de 400, dont 56 à Alger, il n'en reste plus qu'une vingtaine, dont trois ou quatre à Alger, dignes de porter encore ce qualificatif.
L'absence de salles de cinéma et de films qu'ils soient estampillés made «in Algéria» ou d'ailleurs, connote en fait une disparition que chaque jour qui passe, chaque semaine rendent irréversible. Aussi, dire que le cinéma algérien est moribond est un non-sens, au mieux, un euphémisme, dans la mesure où il faudrait encore qu'il existe aujourd'hui, et soit dûment répertorié dans les annales de la filmographie universelle. Filmer, c'est exister. Le cinéma existe-t-il encore en Algérie quand nous arrivons poussivement à produire un semblant de film tous les dix ans? C'est cela, en fait, le drame de la production cinématographique algérienne qui n'arrive pas, n'arrive même plus, à se positionner dans la filmographie maghrébine et africaine. Il est loin le temps où le cinéma algérien était le chef de file du septième art africain. Ce n'est plus vrai et il faudrait vraiment beaucoup d'efforts et de bonne volonté pour qualifier «d'algériennes» les réalisations produites par des mordus du cinéma tels que Allouache, Moknache, Bouchareb et autre Derrais qui persistent à croire en la possibilité d'un cinéma algérien financé avec un...apport étranger. Est-ce la solution? Certes pas! La «nationalité» d'un film suit la nationalité de son financement. C'est tellement vrai que l'on peut citer deux exemples que sont les chefs-d'oeuvre de l'Italien Gillo Pontecorvo, La Bataille d'Alger et de l'Egyptien, Youssef Chahine, Le Moineau, financés par l'Algérie et donc ont la nationalité algérienne.
Il ne faut pas trop se faire d'illusion quant aux films tournés par des Algériens résidant en France, présents aux festivals du cinéma dans le monde sous le label «Algérie» qui est d'abord la volonté du réalisateur algérien de concourir sous les couleurs de son pays, ensuite donner plus de chance à ces films d'être nominés pour un prix. Cela a été le cas notamment du film Indigènes de Rachid Bouchareb nominé aux Oscars hollywoodiens. La réalité est plus amère et le cinéma algérien n'a toujours pas les moyens aptes à lui permettre de percer et d'occuper une place en rapport avec ses ambitions. Or, le réalisateur algérien est plus souvent confronté à la galère qu'à la gloire de parader sur les routes du succès. Mais pouvait-il en être autrement lorsque tout reste à créer en Algérie pour fonder un cinéma digne de ce nom? des salles de spectacle au dernier des métiers du cinéma en passant par l'infrastructure et moyens propres à l'industrie cinématographique et les instituts de formation. Un cinéma spécifique a existé en Algérie du fait de la volonté de l'Etat.
Ce cinéma n'existe plus et il faut tôt ou tard, le plus tôt sera le mieux, revenir à l'orthodoxie cinématographique pour permettre à la filmographie nationale de renaître. Et c'est loin d'être une sinécure! Mais la bonne question est encore de se demander comment faire pour redonner au 7ème art algérien tout son lustre.


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