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Une mémoire bafouée
LE THEÂTRE D'EL MOUDJA RISQUE DE DISPARAÎTRE
Publié dans L'Expression le 18 - 02 - 2009

Quel sera le sort de tous ces jeunes qui y ont grandi durant ces années avec autant d'initiatives et qui font de la vie culturelle une forme de résistance?
Quel regard portent-ils sur cet ancien paysage culturel qui peuple leur quotidien et qui demain s'effacera devant les grandes barres d'immeubles du quartier Salamandre? Tel est le sort décidé par les autorités locales à l'égard de cette enceinte, lieu de création dynamique, qui aujourd'hui risque de disparaître à jamais.
Dans une correspondance, les responsables de ladite association ont souligné qu'ils sont «outrés par de telles décisions et par le silence assourdissant qui l'accompagne», ajoutant que «le laxisme des autorités concernées est révoltant».
La vie généreuse et parfois désespérante des hommes et des femmes de théâtre qui, depuis des décennies, sont installés, parqués, dans ces zones, à la périphérie de la ville, loin du centre, créant des mondes propres à eux, et pourtant la solidarité est existante.
C'est en partant d'un constat d'indifférence des autorités et face à une bureaucratie qui confond trop souvent administration culturelle et création, pourtant réunies par une même histoire, celle de leur patrimoine que la mémoire d'une association nommée ‘'El Moudja, Osmane Fethi'', une histoire de ceux et celles qui oeuvrent ou qui ont oeuvré dans le temps, risque d'être bafouée. C'est à cet effet que les voix de beaucoup d'artistes se sont élevées contre cette injustice et cette ingratitude à l'égard de cette association qui a tant donné à la culture algérienne en général et au 4e art en particulier. Comme il n'est un secret pour personne, que Mostaganem, cette ville connue pour sa tradition théâtrale, celle du dramaturge Ould Aberrahmane Kaki, celle du Festival national du théâtre amateur, le 2e ancien festival au monde après celui d'Avignon, et qui se tient tous les étés depuis quarante deux ans.
Après l'Indépendance, une nouvelle génération est née, toujours dans la lignée des aînés, relevant le défi d'une création jalouse de son indépendance, avec pour seuls bagages: énergie et talent. Elle refaçonne une vie culturelle déconcentrée, mais riche, un réseau d'initiatives duquel renaît la relance culturelle et théâtrale dans cette localité.
Parmi ses multiples activités, notons la formation et la promotion de la culture algérienne, même à l'étranger.
D'ailleurs, l'association El Moudja (la vague), que dirige depuis la fin des années 1970, contre vents et marées, le metteur en scène Djillali Boudjemaâ, a conclu depuis plusieurs années un partenariat avec l'université, permettant aux étudiants de littérature de venir suivre un module: pratique de théâtre, découverte des textes, de la mise en scène...En attendant le retour à de meilleurs sentiments, les animateurs et les jeunes d'El Moudja gardent en eux, un deuil jamais achevé, un souvenir persistant de l'horreur. C'est un profond sentiment de réclusion, «une mémoire brisée» Pour d'autres s'installe parfois «un sentiment de rejet intérieur». Car le théâtre a été pour eux, au coeur d'une vie intellectuelle effervescente et en recherche. Quel sera le sort de tous ces jeunes qui y ont grandi durant ces années, avec autant d'initiatives et qui font de la vie culturelle une forme de résistance.
Celle d'individus déterminés, visant notamment à la protection du patrimoine.


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