La wilaya compte environ 300 huileries traditionnelles à entraînement mécanique. L'olivier, cet arbre mythique du Maghreb, occupe, en culture intensive, un important espace dans le domaine agricole. Arbre de rapport généralement très mal conduit, l'olivier occupe environ 33.000 ha dans la wilaya de Tizi Ouzou, l'une des wilayas productrices d'huile d'olive. Cette année, la wilaya qui connaît une production record, attend une récolte d'environ 750.000 quintaux d'olives avec un rendement moyen de 27 quintaux/ha. La quantité d'olives triturée est de 400.000 quintaux alors que la quantité récoltée à ce jour est de 600.000 quintaux. Ainsi et en huile, la quantité produite avoisine les 72.000 hl avec un rendement moyen de 18 l par quintal avec des pointes pouvant aller à 24 l. La wilaya compte environ 300 huileries traditionnelles à entraînement mécanique, quelques huileries hippomobiles, se comptant sur les doigts d'une seule main et environ 90 huileries dites modernes, et une seule à extraction par eau froide. Cette dernière acquise dans le cadre du Fndra est située à Fréga. L'olivier est en fait très peu entretenu. Aussi, le verger kabyle est-il menacé par cet insecte. Comme des paysans affirment que «plus que la mouche, ce sont les incendies qui font le plus de mal au verger oléicole kabyle». L'autre problème qui sévit est certainement la méthode de récolte, comme le signale si bien un technicien de l'agriculture: «Les fellahs ont surtout tendance à utiliser la gaule qui, non seulement blesse les branches, mais en plus, fait tomber la fleur portant le fruit de l'année suivante. Ce qui donne une récolte biannuelle.» Selon lui, «le problème qui se pose à l'exportation reste la qualité de notre huile. Nous sommes loin derrière les pays voisins en la matière». Et notre technicien d'énumérer aussi bien les techniques culturales que la trituration. Celle-ci revient assez cher aux paysans qui paient environ 400DA par quintal ou alors en huile. L'huilerie revenant entre 1 et 1,5 litre par 10 litres d'huile produits. Comme il note qu'avec un «mieux» dans les techniques de trituration, notre huile pourrait retrouver une très bonne place sur le marché international. Le verger kabyle commence à vraiment vieillir mais aucun programme de renouvellement n'est appliqué par les paysans. Seule la Conservation des forêts a initié un programme de plantation dans les zones ayant accusé des incendies. Alors que le Fndra (Fonds national de régulation et de développement agricole) est «gelé» depuis pratiquement deux ans, selon nos sources, les banques seraient quelque peu réticentes à accompagner ce programme arrêté en décembre 2005, le Fndra est remplacé par le Fndia et le Fnrpa qui ont tout deux connu une pause depuis août 2008. Un programme est actuellement à l'étude au niveau local. En fait, ce programme, dépendra du suivi des banques.
