Au plus fort de leur nuisance meurtrière, les islamistes armés n'ont jamais pu s'attaquer à un seul bureau de vote. Le directeur général de la police nationale, Ali Tounsi, a tranquillisé les candidats ainsi que la population quant à la sécurité du déroulement de la prochaine élection présidentielle. «Il n'y a aucun problème sur la sécurité du scrutin», a-t-il indiqué jeudi à l'Ecole de police d'Aïn Benian en marge d'une cérémonie organisée en l'honneur des femmes fonctionnaires de la police à l'occasion de la fête du 8 Mars. «Un important dispositif de sécurité basé sur l'expérience acquise par les services de la Sûreté durant les précédentes élections présidentielles, a été mis en place», a confirmé Ali Tounsi. Le patron de la police algérienne a rappelé que lors de la précédente présidentielle, l'effectif de la Sûreté nationale ne dépassait pas les 120.000 éléments et «elle a sécurisé le déroulement du scrutin de 2004». Concernant le prochain événement électoral, M.Tounsi dira que «160.000 agents de la Sûreté nationale seront mobilisés pour garantir un dispositif de sécurité efficace», avant de préciser que «les mesures strictes prises en prévision de la prochaine présidentielle visent à garantir aussi bien la sécurité des candidats que des bureaux de vote». Les propos de M.Tounsi viennent confirmer les récentes déclarations du ministre de l'Intérieur Yazid Zerhouni, qui avait déclaré que «l'élection présidentielle de 2009 en Algérie sera sous haute surveillance». M.Zerhouni avait également affirmé le déploiement d'un dispositif couvrant tout le territoire national, en particulier les zones les plus sensibles. Au plus fort de leur nuisance meurtrière, les islamistes armés, rappelons-le, n'ont jamais pu s'attaquer à un seul bureau de vote ou pire, perturber le déroulement des scrutins successifs. La mobilisation exceptionnelle des forces de sécurité, tous corps confondus, appuyée par la présence des groupes de légitime défense dans les villes et les zones enclavées, vont permettre aux citoyens d'aller voter en toute quiétude. En témoignent les résultats probants réalisés sur le terrain ces derniers mois: en l'espace de quinze jours, trois dangereux terroristes dont deux émirs parmi les plus recherchés à Boumerdès, ont été neutralisés par les forces spéciales. Si les attentats ont sensiblement diminué d'intensité, les groupes armés mènent toujours des opérations ponctuelles sanglantes. Le 23 février, une dizaine d'islamistes ont ainsi attaqué, utilisant un mortier artisanal, une base de la société algérienne de gardiennage Spas à Ziama Mansouriah, près de Jijel, tuant neuf agents de sécurité. Aussi, la cérémonie de sortie de la nouvelle promotion baptisée du nom de la martyre de la glorieuse Révolution pour l'Indépendance, Chaib Edzair, a été interrompue à cause des pluies diluviennes et de fortes rafales de vent. La remise des grades, la distribution des prix aux lauréates, la prestation de serment des promues, la passation du drapeau national entre la promotion sortante et la nouvelle, des exhibitions sportives et une démonstration de montage et démontage des armes n'ont pas eu lieu. Le cérémonie est reportée pour jeudi prochain. Chaib Edzair fut la première femme martyre de la Révolution, tombée au champ d'honneur le 18 novembre 1954 alors qu'elle n'avait que 16 ans. Elle avait pour mission de superviser la préparation des repas des moudjahidine.
