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Nostalgie rumba et transe saharienne
21 JUIN, FÊTE DE LA MUSIQUE À L'AGORA DE L'OREF
Publié dans L'Expression le 23 - 06 - 2002

Le temps d'une nuit, le public aura dansé au gré des rythmes latino-américains et targuis.
Vendredi soir, à l'agora de Riad El-Feth règne une ambiance assez particulière. Un public nombreux est amassé, qui sur les balcons, qui assis à l'agora, au Centre des arts de Riad El Feth.
Il assiste aux derniers réglages de la sono. Devant, sur la scène, les musiciens s'affairent aux ultimes répétitions. Beaucoup de monde «flotte» tout autour et près de la régie. Chanteurs mais aussi metteurs en scène, réalisateurs...On aurait dit qu'on célébrait la Journée mondiale de l'artiste. Et pourtant, ce vendredi 21 juin, jour qui marque, bien sûr, l'amorce de l'été, correspond dans l'Hexagone à un autre événement grandiose, appelé à être célébré dans la liesse et l'euphorie.
C'est bien la Fête de la musique dont il est question. Qu'à cela ne tienne, le Centre culturel français d'Alger a concocté un programme plus ou moins original pour assurer un bon spectacle à travers la présentation de concerts aux musiques enchanteresses et bien entraînantes.
A 20 heures, c'est au groupe français Barrio Chino de faire son entrée sous les salves d'applaudissements du public. Six musiciens dont un bassiste, un percussionniste, un pianiste et un guitariste.
Un groupe de musiciens de différentes nationalités (espagnole, cubaine, française...). Enveloppée dans une splendide robe rouge assortie à une écharpe en soie de la même couleur, la chanteuse Sylvie Aniorte Paz interprétera le répertoire propre au groupe, composé de morceaux rythmés à la sauce cubaine, salsa et rumba. Romancero, La Habana y Sevilla, Dame La Luz et bien d'autres encore qui feront bouger le public et nous aussi avec joie et beaucoup de plaisir. Barrio Chino nous aura servi un répertoire qu'en parcourant le monde, revendique l'importance poétique des métissages que les musiciens connaissent par leur histoire familiale. Suite à ce concert aux couleurs de la rumba catalane et aux tendances musicales orientales et latines, place à la fusion. Ce sont neuf musiciens de l'orchestre à cordes de la radio algérienne qui se mêleront à la formation Barrio Chino pour entonner chansons de notre music-hall d'Algérie, celui des années 40 à 60 et par là même, rendre un hommage à ces grands noms de la chanson qui ont marqué la musique algérienne de l'époque coloniale.
L'intro se fera sous les notes d'une Touchia Sika avant que le plateau musical ne soit dressé et servi au grand bonheur des mélomanes et des nostalgiques de ces vieux tubes. Et c'est Mona, ex-choriste du groupe de rap SOS, qui se joindra, belle à croquer dans son karakou, à la chanteuse du groupe Barrio Chino, pour interpréter ces chants d'amour, hymne à la mère, à la femme, parfois sur un ton léger pimenté d'humour et véhiculant un passé vibrant de souvenirs car ponctué de textes de nostalgie et d'exil. Des titres comme Ana laouliya, Ya Oumi, Ektebli chouia, Khdaâtini qui feront vibrer l'assistance. Le public très attentif, s'imprégnait au fur et à mesure de cette musique et finit par occuper le bas de la scène pour se déhancher sous les notes de la rumba et autres sonorités méditerranéennes, notamment de la musique traditionnelle arabo-andalouse.
22 h 15. Changement de registre, c'est au tour du maître de la musique targuie, Othmane Bali et son orchestre familial, d'enflammer le public comme à son accoutumée par sa musique o-planante qui s'insinue jusqu'au tréfonds de votre âme. Jouant du aôud à en faire jaillir des notes «subliminales», le public est d'emblée subjugué, ravi. Il exulte en frappant des mains.
Bali, baignant dans cette atmosphère festive comme un poisson dans l'eau, chantera tour à tour l'amour, la femme dans Arabia targuia, la beauté du Sud dans Djanet, la lutte interminable avec le désert, Damaâ...Bali communiquera tout son enthousiasme de chanter près de sa mère, sa principale source d'inspiration. En parfaite communion avec le public, Bali laisse échapper des cris de joie, une effusion de bonheur se lit sur son visage, exprimant toute son émotion.
En symbiose totale avec les rythmes des percussions qui s'élèveront vers le ciel telles des louanges, il descend de la scène et vient se mêler à la jeunesse du public. Bali est en transe jusqu'à perdre la maîtrise de lui-même.
La musique a pénétré son âme et fait corps avec son esprit. L'homme au grand coeur a fait encore une fois montre de sa pleine générosité en allant à la rencontre de son public. Une merveilleuse leçon d'altruisme, de simplicité et d'humanisme que donnera ce chantre de l'Ahaggar au sourire désarmant!


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