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Les jeunes ne décolèrent pas
TROIS JOURS APRÈS L'ATTENTAT DE ZERALDA
Publié dans L'Expression le 26 - 06 - 2002

«Ce n'est pas la peine de vous aventurer de ce côté, ils cassent tout ce qui passe», nous prévient un policier.
La réaction des jeunes du quartier Souali-Kouider, après le mitraillage qui a coûté la vie à sept jeunes à Zéralda, laisse les responsables de la sécurité circonspects.
La gare routière de la commune est fermée. Le barrage de police renforcé. La route menant au lieu dit «Zone de tir» bouclée par les jeunes du quartier.
Des blocs de pierres et des troncs d'arbres barrent l'accès aux voitures. Les piétons ne sont pas en reste. Au minimum, ils peuvent s'en sortir avec quelques points de suture. Après l'épisode des voitures attaquées, avant-hier, à coups de pierres, plus personne n'ose s'aventurer sur cette voie, véritable no man's land improvisé.
Impossible d'établir une communication avec la dizaine de jeunes qui ont décidé d'imposer et de faire exploser leur colère. Notre approche suscite un impressionnant mouvement du groupe qui vient à notre rencontre avec de grands gestes nous signifiant «rebroussez chemin» «Partez, partez, si vous ne voulez pas qu'on vous arrange le portrait», prévient, ferme, le premier arrivé à notre hauteur. Il sera tout de suite rejoint par les autres membres du groupe qui, eux, semblent prêts à passer à l'acte. Les journalistes ne sont pas les bienvenus. Ni aucune autre personne étrangère d'ailleurs. La tension est à son comble aux abords du lieu de la tuerie. La septième victime a succombé à ses blessures hier, trois jours après l'attentat. Les jeunes victimes sont originaires de ce quartier.
Les policiers, munis de gilets pare-balles, assistent sans broncher au coup de force des jeunes en colère. «Nous n'avons pas reçu l'ordre d'intervenir», nous confie un des agents de la Bmpj postés à moins de cent mètres du foyer de tension. «Ce tronçon routier est fréquenté par des couples louches même en plein jour», s'indigne-t-on parmi les habitants du quartier qui ont pris place au milieu de cet insolite face-à-face policiers indifférents-jeunes en colère.
Les jeunes du quartier Souali-Kouider voudraient que les choses changent. La plage dite Khloufi nous offre une illustration de ce que sont ces îlots de l'amour «sécurisé». Au barrage de la gare routière, on nous le déconseille: «Le coin est malfamé et vous risquez de rentrer sans vos vêtements». Des terrains vagues en bord de mer abritent des estivants d'un genre spécial. Des couples épars sont encadrés par des jeunes de la localité à l'allure «dissuasive». Le prix du buisson d'intimité dans cette «plage familiale» est de 50 dinars.
«Non il n'y a pas de gendarmes, ne vous inquiétez pas. Pour ce qui est des vols, nous sommes des enfants du bled. Rien ne peut vous arriver», nous rassure un jeune préposé au parking, assommé par le soleil. Le décor change à un jet de regards. Les installations touristiques étatiques et hautement sécurisées bombent le torse devant les enfants vendeurs de cigarettes grillés par la canicule de l'après-midi.


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