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Les cent derniers jours d'un condamné
«TULLIANUM-TAGGARA N YUGURTEN»
Publié dans L'Expression le 10 - 05 - 2009

Présent à Tizi Ouzou mercredi dernier, l'auteur de ce roman, tiré de faits historiques réels, a longuement raconté la fin d'un héros berbère: Jugurtha.
En dépit de son éloignement de la Kabylie, Omar Oulamara est resté attaché à sa terre. Le fait d'être docteur en sciences physiques ne l'a pas empêché de garder un contact permanent avec les lettres et pas dans n'importe quelle langue. En fait, l'écrivain a choisi d'écrire en tamazight. Lors de sa longue et passionnante intervention, il a fait preuve d'une maîtrise exceptionnelle de la langue amazighe. Les moments où il était obligé de faire un emprunt à la langue de Molière étaient rares. Et c'est en s'excusant qu'il injectait un ou deux mots en français pour poursuivre son intervention. C'est donc un écrivain convaincu qui vient de publier aux éditions du Haut commissariat à l'amazighité, un roman intitulé Tullianum, taggara n Yuggurten.
Le livre d'une centaine de pages est aussi disponible sur Internet dans son intégralité. C'est dire que l'objectif de cet auteur, en fournissant des efforts pour éditer ce livre, revêt un cachet militant indéniable. Lui qui a eu l'honneur et le plaisir de figurer parmi les élèves de tamazight du précurseur Mouloud Mammeri au début des années soixante-dix à l'université d'Alger. Après une courte carrière comme enseignant chercheur physicien en France et en Algérie, Omar Oulamara exerce actuellement comme ingénieur dans une compagnie industrielle multinationale. La lecture du livre de Omar Oulamara permet au lecteur d'avoir une idée précise de ce que furent les derniers cents jours de Jugurtha qui a souffert le martyre avant de quitter ce monde.
«Lorsqu'ils m'ont jeté dans le cachot du Tullianum à travers l'étroite ouverture circulaire, les Romains croyaient qu'il m'avaient éliminé. Quant à moi, lorsque je suis tombé du fond de la cellule glaciale, c'était une seconde naissance, à l'image des enfants de chez nous qui sont enfantés par leurs mères debout. Au cri de l'enfant qui naît, le mien, je l'ai crié tout au long de ces années de combat et largement aux jeunes de chez nous. Il a traversé les collines et les plaines et nul ne peut l'arrêter», écrit l'écrivain Omar Oulamara mais en tamazight, dans son roman. En lisant cet ouvrage, le lecteur saura qu'après une longue et terrible guerre que Jugurtha livra à Rome durant sept années, il fut trahi par les siens et fait prisonnier par son farouche adversaire Marius. Il sera emmené à Rome. Enchaîné, Jugurtha marche devant le char triomphal de Marius, le 1er janvier -104, suivi de ses deux fils. Le prisonnier mourut de froid et de faim.
La Numidie est alors partagée entre Bocchus, qui a trahi Jugurtha, d'une part et Gauda, le demi- frère de Jugurtha. Ce dernier est monté sur le trône de la Numidie réduite à sa partie orientale. Pendant 40 ans, ces souverains sont soumis à Rome, jusqu'à l'arrivée de Juba 1er, l'arrière-petit-fils de Massinissa.
Le roman de Omar Oulamara est basé sur des faits historiques décrits par Salluste dans le célèbre ouvrage: La guerre de Jugurtha, écrit dix ans après la mort de Jugurtha dans le cachot de Tullianum.
Omar Oulamara a choisi ainsi de faire parler Jugurtha, en langue berbère. C'est le roi amazigh qui se trouve être le narrateur.
Oulamara se fait son transcripteur avec tout ce que l'imaginaire doit apporter pour ce genre de récits. «Cet ouvrage est comme une vision-miroir des événements décrits par Salluste, tout au long des quatorze années du combat acharné contre Rome, dont sept ans de guerre ouverte. La parole est ainsi rendue à Yugurten», explique l'auteur.
Signalons que Tullianum est le nom de la cellule souterraine où a été enfermé Jugurtha pendant six jours, après avoir été humilié dans la longue marche dans les rues de Rome, enchaîné, derrière le cortège triomphal du général Marius. Ses deux enfants, arrêtés en même temps que lui, étaient à ses côtés, enchaînés aussi.
Dans le livre de Omar Oulamara, Jugurtha raconte les différentes étapes de la guerre d'indépendance contre Rome depuis la mort de son oncle Micipsa.
Les intrigues et les combats mémorables contre les légions romaines, les souffrances et les vertus de ses compatriotes de lutte ainsi que la trahison des siens, sont également narrés en tamazight.


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