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Au carrefour de la «tchippa»
L'EVASION FISCALE ATTEINT 700 MILLIARDS PAR AN
Publié dans L'Expression le 30 - 06 - 2002

La dernière fois où les autorités avaient officiellement et publiquement tenté d'évaluer l'ampleur de l'évasion fiscale, remonte à 1995. Cette estimation s'était élevée à la bagatelle de 5 milliards de dinars, par an c'est-à-dire 500 milliards de centimes. Depuis, tous les personnages qui se sont succédé à la tête de l'Etat algérien se sont montrés particulièrement discrets sur ce sujet. Or cette donnée, économique s'il en est, est la seule qui a continué d'aller crescendo alors que tous les paramètres socio-économiques continuaient leur inéluctable descente aux enfers.
Une pareille disparité, tout simplement illogique, ne peut trouver son explication que dans la prolifération tous azimuts du phénomène de la corruption. Des estimations, données par des sources proches des responsables en charge des affaires économiques dans le pays, indiquent que le niveau de l'évasion fiscale est passé à 700 milliards de centimes annuellement, un chiffre tout simplement hallucinant, qui représente le cinquième du PIB national. Un taux aussi élevé n'a d'égal que la très grave crise économique que vit le pays et qui aurait dû, depuis belle lurette, pousser les décideurs à mettre le holà à ce triste état de fait sous peine d'être assimilé un jour à quelque vulgaire paradis fiscal. Sans préjuger de la bonne foi de nos hommes d'affaires, dont beaucoup sont sans doute d'honorables investisseurs créateurs d'emplois et de richesses, il en est qui ont appris à «slalomer» à travers les institutions et les textes juridiques pour retarder inéluctablement les échéances et laisser s'accumuler des factures fiscales et sociales tout simplement inimaginables.
Cela, alors que dans le même temps leurs chiffres d'affaires ne cessent de progresser et que leurs investissements et signes extérieurs de richesses défient même l'entendement. Ce sujet, qui met particulièrement dans la gêne les experts, semble faire l'objet d'une omerta sans failles. C'est à peine si l'on peut deviner, entre deux insinuations, qu'il existerait des hommes d'affaires redevables au fisc de plusieurs milliards, détenteurs de nombreuses lignes de crédits non honorées, sans avoir jamais craint le moindre redressement grâce aux relais plus ou moins solides détenus là où il faut. Côté importateurs, les choses sont encore plus «directes». Les quantités phénoménales de pétards, officiellement interdits chez nous, montrent bien, si besoin en est, que ce n'est pas le petit cabas qui en est l'origine.
Afin qu'un état de fait aussi ubuesque puisse se perpétuer, il ne fait aucun doute que des relais doivent forcément exister permettant à ces investisseurs de passer allègrement et continuellement entre les mailles du filet fiscal. C'est ainsi que la «tchippa», phénomène devenu la règle et non plus l'exception, joue un rôle déterminant dans ce phénomène. Chacun y trouve son compte, excepté l'économie nationale.


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