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Plein zoom sur l'Egypte interdite
L'ETE DU CINEMA ARABE À PARIS
Publié dans L'Expression le 13 - 08 - 2009

Ce festival, qui se terminera avant le début du Ramadhan, présente des films exclusivement égyptiens en version originale non sous-titrée.
L'Elysées Biarritz organise et accueille du 17 juillet au 20 août 2009, la troisième édition de l'Eté du cinéma arabe à Paris, un événement qui se caractérise par sa dimension unique en son genre puisque quatre pays seulement font le choix de projeter des films du cinéma égyptien.
Un festival, qui se terminera avant le début du Ramadhan, dont la date a été fixée au 22 août
Pour cette édition 2009, l'Elysées Biarritz augmente son offre en proposant en exclusivité huit films, en version originale, non sous-titrée. Pour se faire une idée sur l'Eté du cinéma arabe à Paris, celui-ci se tient à l'espace Elysées Biarritz, qui réunit salles de projection et salons de réception à quelques mètres des Champs-Elysées. Le prince saoudien Al-Walid, propriétaire de l'Hôtel Georges V, a eu l'idée de ce festival aux goûts de luxe, conçu sur mesure pour les touristes venus des pays du Golfe. Il est ainsi mis à leur disposition un espace VIP, privatisable à partir de minuit, des séances au balcon à 40 ou 80 euros. Mais fort de son succès, l'Elysées Biarritz n'a pas oublié pour autant la dimension sociale et culturelle de ce projet et a mis en place une politique tarifaire adaptée, soit avec une séance réduite à 10 euros à l'orchestre afin de pouvoir répondre à l'intérêt grandissant des Français d'origine maghrébine pour cette programmation inédite. Cependant, le grand écueil reste le non, sous-titrage de ces films, en langue française discriminant les Maghrébins de France ou même Français d'origine maghrébine qui ne parlent pas l'arabe. Que faire alors? Mieux encore, de par cette attitude, on est loin de susciter vraiment le dialogue et l'échange interculturel. Que dire du Français lambda qui veut se familiariser avec le cinéma arabe? Tout bonnement exclu! Il est à rappeler, que cette manifestation créée en 2007, bénéficiait principalement aux nombreuses familles des pays du Golfe qui séjournent dans la capitale pendant la période estivale. Le problème de la langue est certes cruciale pour regarder et comprendre les nuances d'un film. Récemment, au Festival du film arabe qui se tient chaque année à Oran, des films ont été disqualifiés à cause de ce handicap linguistique.
Les membres du jury ont eu du mal avec certains films arabes, non sous-tirés, déjà que le son était mauvais. On pense au Voyage à Alger de Abdelkrim Bahoul qui est reparti bredouille, les mains vides d'Oran. Seuls quelques films constituaient l'exception, car ayant été sous-titrés en anglais ou en français. En France, c'est pire, vu le nombre croissant de touristes qu'enregistre la capitale parisienne chaque année. Alors à qui profite cette exclusion? Paradoxalement, il est dit que «dans un même esprit d'ouverture» cette manifestation s'exporte à Marseille, et pour cette première édition dans la cité phocéenne, c'est la comédienne tunisienne Hafsia Herzi (La Graine et le mulet, 2007) qui fait l'honneur d'en être la marraine. Bonne idée. Parmi les films programmés on peut citer ainsi Bobbos, de Wael Ihsan (programmé du 3 au 9 août), une comédie satirique sur le délitement d'un couple au coeur de la récession économique, véritable succès de cette édition 2009. Avec Adel Imam et la comédienne glamour Yousra qui s'en est beaucoup expliqué lors d'une conférence de presse à Oran sur ce film jugé «sulfureux». Aussi, Ramadan Mabrouk, vaudeville de Wael Ihssan, dans lequel Mohamed Henidi, star comique égyptienne, incarne le rôle d'un enseignant rural confronté à des étudiants turbulents, dont le fils du ministre de l'Education, sans le savoir. Du 3 au 9 août dernier, les amateurs de films arabes ont pu également découvrir Ibrahim Labyad, de Marwan Hamed, jeune réalisateur féroce qui a défrayé la chronique en 2006 avec L'Immeuble Yacoubian, une exploration sensible des moeurs égyptiennes sur fond d' histoire d'amour impossible.
Un film ambitieux qui a mis 8 ans avant sa concrétisation en raison, affirme le réalisateur, «de la dose de violence du film et du décalage représenté par le sujet par rapport à l'ensemble de la production égyptienne».
A saluer, en tout cas, le choix de ces films aux sujets poignants et forts et qui font souvent l'objet d'interdiction et de censure dans leurs pays respectifs et se trouvent ainsi projetés en toute légèreté estivale en France. Encore un paradoxe à relever. Et leurs peuples, quand auront-ils droit à apprécier leurs films, en toute liberté?


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