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L'intolérance au coeur du drame
JOURNEES CINEMATOGRAPHIQUES D'ALGER
Publié dans L'Expression le 06 - 10 - 2009

La salle Cosmos a abrité, dimanche dernier, deux documentaires et un long métrage. Qui dit mieux?
Le premier film est signé Eliane Rahab. Intitulé Hayda Lubnan, ce documentaire amateur de 52 minutes mêle brillamment la vision politique à la vie sociale des Libanais. Aussi loin que sa mémoire remonte, Eliane 34 ans a toujours entendu le fameux Hayda Lubnan ponctuer tout événement malheureux dans son pays d'origine. Mais, à l'opposé de sa famille maronite, elle refuse d'abdiquer à cette fatalité: «Le pays est confessionnel», divisant ainsi les gens entre eux, a fortiori chrétiens et musulmans. La société est otage de l'instrumentalisation politique de la religion comme on le verra de façon concrète dans le documentaire qui suivra. Il est réalisé d'ailleurs par le producteur du film d'Eliane.
Cette dernière filme en partie chez elle, interviewe, ses parents et porte un regard attentif sur le quotidien avant et après l'élection présidentielle qui ont vu succéder à l'ancien Premier ministre Rafik Hariri, assassiné en 2005 son fils. Désabusée comme sa perch woman dont l'oncle a été assassiné par les forces libanaises, elle n'ira pas voter. C'est gagné d'avance, dira ce badaud. Une cassure se ressent dans cette société qui peine à se reconstruire après moult guerres civiles.
Poignant et sensible, Hayda Lubnan approche les non-dits, témoigne à partir de l'individu de la vie ambiguë qui peut découler à la suite d'un très grand chambardement historique. Encore plus intime et personnel est le film de Nizar Hassan, Janoub qui pénètre les arcanes de la société chiite. Nous sommes en août 2006, alors que la guerre entre le Hezbollah chiite et les forces armées israéliennes en est à sa troisième semaine au Liban, un article publié dans le quotidien libanais An-Nahar et signé de Mona Fayyad, une chiite professeur en psychologie, fait grand bruit dans le pays et au-delà. Elle y accuse le Hezbollah de démolir l'infrastructure libanaise et de renforcer les conditions défavorables de la population chiite et d'abandonner la lutte pour un pays «civilisé», «moderne» et «laïc» au profit d'une image dépassée jouant sur l'oppression, la victimisation et la résistance héroïque. A la suite de cet article, qui a relancé une discussion parmi les intellectuels libanais et arabes sur l'«identité» chiite, Nizar Hassan a voulu comprendre la condition des chiites dans le Liban en crise d'aujourd'hui. Un film qui fait mal à entendre forcément, surtout dans le contexte politique qu'on connaît. La honte est partout présente dans ce film.
Le réalisateur refuse l'idée d'accuser le Hezbollah de quoi que ce soit mais précise vouloir apporter juste un témoignage personnel qui ne se veut pas détenteur de la vérité suprême. Il est clair que le mal est plus profond que ça. Algériens n'accusons-nous pas trop souvent notre propre pays de tous les maux de la terre? Quelque chose qui relève plus du bricolage caractérise ce film, le réalisateur comme avec Eliane, est constamment omniprésent. Un certain désordre dans ce film, par moment incongru, lui confère tout de même une belle authenticité mais les témoignages semblent manquer de consistance.
Seule Eliane finit par nous faire comprendre que le dialogue et l‘ouverture sont la solution à tout conflit. Dans un registre toujours aussi noir, fort et cruel de l'humanité, El Ghaba ou la jungle (les démons de la ville) de l'égyptien Ahmed Atef dénonce à tous les niveaux la déchéance humaine partant de la misère et frustration sociales dans les pays arabes. La cruauté est à tous les étages, le réalisateur, aussi critique de cinéma, lève le voile sur les bas côtés de la société, ceux de «la cour des Miracles» dont on refuse de parler. Il aborde dans un style réaliste des tabous comme le viol d'enfants, le trafic d'organes. Puissant et cru, le film se situe à mi-chemin entre Casa Negra de Noureddine Lakhmari et Ali Zaoua prince de la rue de Nabil Ayouch (2000). «Il faut savoir prendre une position ferme et être choquant et provocateur car la réalité dépasse souvent l'entendement», a déclaré le réalisateur qui confie être un militant dans une association pour la défense des enfants. Un sujet qu'il avoue sans vanité, avoir été le premier à aborder au cinéma..


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