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La «onzième» plaie d'égypte
Publié dans L'Expression le 05 - 12 - 2009

Mieux vaut tard que jamais. Alger a enfin décidé de réagir, après un long silence, aux exactions médiatiques et politiques de l'Egypte officielle. Le gouvernement algérien, par la voix de notre Premier ministre, est sorti de son mutisme pour expliquer à l'opinion nationale les raisons de ce qu'on pourrait appeler carrément un silence méprisant, aussi bien de nos médias officiels que des dirigeants, pour toutes les avanies qu'a subies la République durant ces deux dernières semaines.
M.Ouyahia a bien chapitré les choses. A analyser la sémantique qu'il a cru bon d'user en la circonstance, la réplique du gouvernement, moins magistrale ou percutante qu'on l'espérait, demeure celle d'un Etat crédible et responsable. Autant par sa forme que par son fond. Les exigences de la coutume diplomatique ont pris le dessus sur les tentations d'une escalade verbale qui, si elle avait eu lieu, aurait ravalé l'Etat algérien au rang d'une république bananière.
Les ministres et les officiels égyptiens, qui ont eu l'outrecuidance de s'en prendre à nous, peuvent mesurer jusqu'à quel point, aujourd'hui, leur sortie a été contre-productive sur le plan arabe, et désastreuse dans le monde. Il est vrai que dans cette crise, l'Algérie «a choisi l'essentiel à l'accessoire». Ouyahia parle de «grandeur», de «valeur du peuple algérien», mais aussi «d'ingéniosité» et de «la sagesse» de son peuple.
Pas de réquisitoire implacable contre Le Caire et ses dirigeants, mais un vrai discours d'homme d'Etat d'une République qui ne foule pas aux pieds les principes régissant les relations internationales. Rester digne dans le silence. C'est une grande leçon d'humilité. Puisse cette leçon être comprise sur les bords du Nil. Mais cela suffira-t-il à rétablir la confiance et le respect entre nos deux peuples, dangereusement ébranlés par les péripéties des éliminatoires du Mondial? Et dans combien de temps? Les Algériens ne veulent plus écouter les chansons égyptiennes ni voir leurs films. Il y a un vrai rejet chez l'homme de la rue pour tout ce qui constituait auparavant un attrait des Pharaons. Tous ces incidents, provoqués, nourris et gérés par le clan Moubarak, ont mis à mal une «fraternité» éprouvée et qui n'a été, depuis toujours, que virtuelle. A-t-il jamais existé d'atomes crochus entre Algériens et Egyptiens? A entendre la réaction de l'homme de la rue, à lire les commentaires sur le Net des Algériens, l'on comprendra aisément qu'ils ne souhaitent plus avoir une quelconque relation avec ce pays. C'est dire qu'on a frôlé la rupture des relations diplomatiques avec l'Egypte à cause d'un match de football qui a ouvert la voie à tous les dérapages et les abus inimaginables. La bêtise humaine n'a pas de limite. Mais quand elle émane de l'Etat lui-même, elle peut déboucher sur des guerres. Dans les années soixante-dix, deux pays latino-américains voisins, le Honduras et le Salvador, n'en sont-ils pas venus à se faire la guerre - militairement - à la suite d'un match de football? Gonflée à bloc par ses médias sur ordonnance des deux fils Moubarak, l'Egypte a dépassé l'impensable. Se serait-elle permise d'agir ainsi avec une équipe européenne ou... israélienne? Les Algériens ont décidé de tourner le dos à l'Egypte. Pour dix ans, quinze ans au moins? Accordons-nous quand même le droit et le devoir de dire que même si sur le plan officiel, nos relations diplomatiques ont échappé de justesse à la rupture, de facto, elles sont déjà considérées comme mortes. Résultat: les Egyptiens et les Egyptiennes ne désirent plus aujourd'hui jouer avec nous, chanter pour nous et danser pour nous. Tant mieux! Ce sont autant de plaies à ajouter, avec leur dernière déroute historique à Khartoum, aux dix autres châtiments que Dieu leur a infligés: les eaux du fleuve changées en sang, les grenouilles, les poux, les mouches, la mort de troupeaux, les ulcères, la grêle, les sauterelles, les ténèbres et la mort du premier-né. Voilà de quoi réviser l'Histoire.


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