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Les prolétaires battent le pavé
GRÈVES À ROUIBA ET À EL HADJAR
Publié dans L'Expression le 13 - 01 - 2010

Le complexe sidérurgique d'El Hadjar, qui compte 7200 travailleurs, est entré dans un mouvement de protestation illimité depuis hier, rejoignant ainsi les 5000 camarades du complexe industriel de Rouiba.
Le début de l'année 2010 sera marqué par le retour en puissance de la contestation au sein de la classe ouvrière algérienne. Les secteurs de la sidérurgie et de la métallurgie ont, à leur actif, des traditions de lutte qui ont historiquement marqué le monde ouvrier.
Fortement structuré et organisé, à travers le sentiment d'appartenance de classe et des réseaux de solidarité incontestable, il peut non seulement tenir tête au patronat, qui symbolise le grand capital, mais aussi s'avérer redoutable au moment des négociations.
Conscient du rôle objectif qu'il occupe au sein de cette économie dite créatrice de richesses. Une position qui fait de lui un partenaire incontournable et redouté lorsque surviennent des conflits dans les économies dites développées.
Les 12.000 ouvriers de la Snvi et du complexe d'El Hadjar sont-ils en position de force pour faire aboutir leurs revendications? Ce n'est un secret pour personne que de dire que le secteur productif en Algérie est en proie à des balbutiements. Il rapporte, bon an mal an, un petit milliard de dollars à l'économie nationale qui dépend à 98% de ses exportations en hydrocarbures, essentiellement en or noir.
Ces travailleurs du secteur hors hydrocarbures ne peuvent contribuer que très partiellement à la création de richesses dans une conjoncture aussi défavorable. Cependant, ils participent parallèlement à la création des bénéfices, qui servent à faire fonctionner leurs entreprises, dont une infime partie leur est reversée, par leurs employeurs, sous forme de salaires.
Indéniablement, ils constituent dans la perspective d'une économie diversifiée, que le président de la République appelle de tous ses voeux, une main-d'oeuvre spécialisée et expérimentée qui la rend indispensable et incontournable dans la mise en place d'un tel projet d'envergure.
Comment, en effet, interpréter les 10% de croissance annoncés par le ministre des Finances pour l'année 2010 en ce qui concerne le secteur hors hydrocarbures, sinon que par des performances attendues par des secteurs comme celui de la métallurgie, de la sidérurgie ou du bâtiment?
Des pôles d'excellence qui sont logiquement ciblés par la stratégie industrielle prônée par Abdelhamid Temmar, ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements et qui semble pour l'immédiat avoir été remisée au placard.
Le conflit qui s'est réveillé encore une fois au niveau de ce qui fut considéré comme le fleuron de l'industrie algérienne, le complexe sidérurgique d'El Hadjar, rentre complètement dans les préoccupations de la politique de restructuration des entreprises que le gouvernement n'a pas cessé pourtant de ressasser.
Le mouvement de contestation, qui s'est déclaré mardi dernier, est venu tout simplement rappeler aux responsables concernés de respecter leurs engagements. Au début du mois d'octobre, le wali de Annaba avait désigné une commission d'enquête afin de rendre compte de la situation de la cokerie du complexe sidérurgique d'El Hadjar, après que les responsables d'ArcelorMittal aient annoncé sa mise en veille.
Des travaux auraient dû être engagés pour sa réhabilitation. Le verdict est tombé le 10 janvier. La cokerie sera définitivement fermée et l'avenir des 320 employés, qui la faisaient tourner sans doute hypothéqué. A vrai dire, l'affaire sentait l'entourloupe dès l'annonce de la mise en veille de cette unité.
En effet, au mois de novembre 2008 le géant mondial de l'acier ArcelorMittal avait annoncé la suppression de 30% de l'ensemble de ses sites à travers le monde. L'économie mondiale, qui était entrée en récession, avait touché de plein fouet l'industrie de l'acier.
Son action cotée en Bourse avait dévissé de 11% le 5 novembre 2008 pour afficher 21,64 euros.
Afin d'éviter toute décision de licenciement en Algérie, ArcelorMittal Annaba avait mis en place une stratégie de préservation de l'emploi qui consiste en une rationalisation draconienne des dépenses. «Nous restons optimistes sur les perspectives de l'industrie à moyen terme, mais il est approprié de faire une pause dans notre croissance jusqu'à ce que les perspectives économiques se stabilisent», avait déclaré à l'époque, le président-directeur général du groupe, Lakshmi Mittal.
Le géant mondial de l'acier allait subir une violente crise qui allait durer pas moins de 9 mois. Il ne devait relever la tête qu'en octobre 2009 où il avait affiché 903 millions de dollars. Une embellie qui avait pour prix des milliers de suppressions d'emplois.
ArcelorMittal Annaba, qui produit environ 1,2 million de tonnes d'acier par an occupe la dernière place du groupe et fait figure de maillon faible.
La fermeture de la cokerie d'El Hadjar peut être annonciatrice d'un plan de restructuration du complexe sidérurgique qui pourrait se traduire par des suppressions de postes de travail.


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