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Un diagnostic cruel
CONFERENCE SOCIALE ET ECONOMIQUE
Publié dans L'Expression le 15 - 08 - 2002

Le document préliminaire dresse un bilan sévère en direction des gouvernements qui se sont succédé à la tête de l'Etat depuis les années 80.
Les dirigeants de l'UGTA et des cinq organisations patronales en charge de la préparation de la conférence sociale et économique, prévue d'ici à la fin du mois d'octobre prochain, ont élaboré un canevas, une sorte d'état des lieux appelé à servir de base de travail à ces assises de la plus haute importance. Ce document n'est pas destiné au grand public puisqu'il reste à parfaire.
Nous avons quand même réussi à en obtenir une copie. Guère tendre à l'adresse de tous les gouvernements qui se sont succédé à la tête de l'Etat algérien depuis les années 80. Le document, tentant de justifier la tenue d'une pareille rencontre où patronats et syndicats se retrouvent sur le même front, énumère en vrac les raisons les plus évidentes de cette véritable levée de boucliers. A savoir: «persistance de la stagnation économique, sous utilisation des capacités de production, obsolescence de l'appareil de production, endettement des entreprises, contraintes de l'investissement, infrastructures insuffisantes, détérioration de la situation sociale, précarisation et exclusion du monde du travail, montée du chômage des jeunes et des diplômés, augmentation de la pauvreté.»
Le document ajoute que toutes les voies de sortie de crise élaborées par le gouvernement se sont avérées inefficientes jusque-là. Aussi est-il devenu impératif, aux yeux des initiateurs de ces assises, de conclure que «cette situation grave interpelle l'ensemble de la société (afin) de construire de nouvelles perspectives consensuelles de sortie de crise». Le document, revenant avec force détails sur les réformes entamées depuis 82, les qualifie de véritable échec dont l'Algérie subit encore les retombées néfastes alors qu'il est question de continuer sur la même ligne, comme si de rien n'était. L'on parle, en effet, avec insistance de réformes de troisième génération sans penser à dresser un bilan de ce qui a été déjà fait.
C'est en ce sens qu'intervient le principal objectif de cette rencontre, à savoir dresser ce bilan avec l'aide des acteurs les plus représentatifs des secteurs économique et social et de nombreux experts invités pour la circonstance, mais aussi faire des propositions qui soient recevables, applicables et constructives tant pour le pays que pour le patronat et le syndicat. Dur programme s'il en est.
Le document, en outre, donne l'impression de s'intéresser aux principes directeurs portant réforme de l'Etat. L'échec des réformes, selon les auteurs du document, est d'autant plus aggravé que «le système de protection sociale est de plus en plus fragilisé», alors que dans le même temps «persistent le terrorisme intégriste dévastateur et l'insécurité publique». En parallèle, estime le document, la crédibilité de l'Etat n'a jamais eu aussi mauvais crédit avec «le développement des pratiques bureaucratiques et rentières, des décisions économiques et sociales improvisées, de la corruption, de la médiocrité et de la défiance des citoyens».
S'agissant du dialogue social, le document relève que même si celui-ci a été plus ou moins constructif grâce aux bipartites et tripartites, il n'en a pas moins été inefficient face à la démarche globale des gouvernements successifs tandis que dans le même temps une organisation patronale censée être incontournable, l'Unep en l'occurrence, en a toujours été exclue, ce qui ne signifie rien moins que l'exclusion du secteur public, fort heureusement suppléé par les rapports fort lucides que dresse régulièrement le Cnes.
Les auteurs de ce document préliminaire affirment ne pas chercher à verser dans l'opposition même s'ils se montrent particulièrement critiques en direction du pouvoir, à commencer par l'actuel programme gouvernemental. Ils cherchent, en revanche, à jouer le rôle de contrepoids positif, constructif, visant avant tout à rectifier le tir avant que le pire n'arrive.
Un pire que le patronat et le syndicat voient sous la forme, notamment, des privatisations devenues un dogme au lieu d'être un besoin, du démantèlement des barrières douanières, de l'adhésion à l'UE et de l'engagement des démarches en vue d'en faire autant par rapport à l'OMC.
Au rythme où vont les choses, estime le document, les perspectives ne peuvent qu'être stressantes puisque le chômage ira en s'aggravant en même temps que le pouvoir d'achat et la détresse sociale.
Plaidant pour un développement à «visage humain», le document est en faveur du dialogue en vue de redonner une «dimension nouvelle au champ social, au rôle de l'Etat, de l'entreprise et de la société».
L'objectif final est, bien entendu, d'arriver à conclure un «pacte social» comme celui qui existe en Tunisie et qui est rediscuté toutes les trois années entre le gouvernement, le patronat et le syndicat. Ce pacte, dont on parle depuis cinq ou six ans sans rien voir venir encore, sera débattu longuement lors de ces assises.
Les trois points principaux qui seront soulevés achopperont sur «les axes du contenu économique et social du pacte, les modalités de son élaboration et de son adoption, les modalités de suivi et de contrôle de sa mise en oeuvre».
Nous y reviendrons avec plus de détails dans nos prochaines éditions.


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