«Nous devons tout faire pour que les jeunes puissent accéder à des postes de responsabilité», a insisté le secrétaire général du FLN. Les jeunes ne sont pas incapables. Ils peuvent relever le défi. Il faut juste leur donner l'occasion. C'est le message délivré par le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, lors d'une rencontre organisée jeudi avec les jeunes à l'occasion de la tenue de la Conférence nationale de formation des jeunes à Sidi Fredj. M.Belkhadem affirme que la vision selon laquelle les jeunes sont des incapables doit être combattue de manière vigoureuse. «Nous devons tout faire pour que les jeunes puissent accéder à des postes de responsabilité», a insisté M.Belkhadem en prenant les jeunes à témoin. Le secrétaire général du FLN a mis l'accent sur l'importance de faciliter l'accès aux postes de responsabilité pour les jeunes «car cela, a-t-il dit, les prémunira du sentiment de frustration». Selon lui, il ne faut pas marginaliser les jeunes sous prétexte qu'ils manquent d'expérience mais, plutôt leur ouvrir les portes. Avec de tels propos, le chef de file du vieux parti a voulu mobiliser les jeunes et les encourager à s'impliquer dans la vie politique. «Le facteur jeunesse n'a, à aucun moment, été incompatible avec le fait d'assumer des responsabilités» a-t-il encore souligné, ajoutant qu'il avait été lui-même secrétaire général d'une kasma alors qu'il avait à peine 23 ans. Pour lui, un rapide regard sur l'histoire de la Révolution algérienne permet, aisément, de conforter cette thèse dans la mesure où souvent, des missions, pour le moins délicates, ont été confiées à des jeunes. M.Belkhadem a, toutefois, insisté pour que le «passage du flambeau» au profit des jeunes ne doit pas se faire de manière précipitée ou en l'absence d'organisation ou de stratégie réfléchie. S'adressant aux 317 jeunes participant à cette conférence, M.Belkhadem a affirmé que les jeunes doivent tirer profit de l'expérience de ceux qui les ont précédés dans le domaine de l'action politique. «Nous ne croyons pas au conflit de génération. Nous sommes convaincus que chacun est en mesure d'apporter sa pierre à l'édifice»,a-t-il ajouté. M.Belkhadem a exhorté les responsables des mouhafadate à travers le pays à mettre en place des cellules d'écoute au profit des jeunes afin de connaître leurs attentes et leurs aspirations. «Il faut être à l'écoute des préoccupations des jeunes, dont les besoins ont changé avec le développement technologique dans le monde», insiste-t-il auprès de ses cadres. Il ne cesse d'ailleurs de les rappeler à l'ordre à chaque sortie sur le terrain. Si M.Belkhadem table sur le facteur jeunesse ce n'est pas par pur hasard. Le secrétaire général du FLN cherche sérieusement à encadrer cette jeunesse pour éviter tout risque de dérapage. De son côté, le Pr Mohamed Laâgab, enseignant à l'Institut de l'information et de la communication, a mis en exergue le rôle des partis au sein de la société, en tant que forces aspirant à accéder au pouvoir. Le Pr Laâgab a considéré que les partis étaient en mesure de former les jeunes politiquement afin qu'ils puissent assumer de hautes responsabilités. Dans le même sens, le sociologue Nasser Djabi a indiqué qu'aucune politique nationale ne pouvait être couronnée de succès si elle n'accordait pas l'intérêt qui se doit aux jeunes.