Pas moins de 37 personnes ont trouvé la mort depuis le début de l'année sur tout le territoire de la wilaya de Béjaïa. Les causes de ces décès tiennent aux suicides et aux accidents de la circulation. Hier, aux environs de trois heures du matin, un accident mortel s'est produit sur la RN 75 dans la commune d'Amizour. Le passager du véhicule léger a succombé sur place à ses blessures. Il n'était toujours pas identifié hier en fin de journée. Le chauffeur s'en est sorti avec de légères blessures. Le véhicule a d'abord dérapé avant de faire plusieurs tonneaux sur le bas côté de la route. Cette nouvelle victime porte le nombre de tués sur la route à 24 personnes pour un total de 313 accidents de circulation survenus sur les principaux axes routiers de la wilaya et ce, depuis le début de l'année en cours. La RN 26, dont le dédoublement n'est qu'au stade de projet, reste la plus meurtrière, a expliqué, hier, le capitaine Soufi de la Protection civile de Béjaïa. Deux cas de suicide ont été dénombrés ces dernières 48 heures. Le tout dernier s'est produit avant-hier à la place Philippe, dans la ville de Béjaïa. Un homme de 61 ans portant les initiales K.M, a été retrouvé aux environs de 14 heures inanimé dans son domicile. Il s'était pendu à une corde attachée à la poutre de sa demeure. Il est la 13è victime de l'année sur le territoire de la wilaya de Béjaïa. Avant-hier, une jeune fille de 26 ans était morte dans les mêmes conditions à Tifrit, dans la commune d'Akbou. Depuis le début de l'année, 2 femmes et 11 hommes se sont donné la mort à Béjaïa. Le moyen le plus utilisé jusque-là reste la pendaison exception faite du cas survenu la semaine dernière, où la victime s'était jetée du haut de la place du 1er-Novembre «ex-place Gueydon». Les victimes étaient âgées entre 19 et 75 ans. Le recours à l'acte fatal est récurrent dans la wilaya de Béjaïa. Bien des régions ont été endeuillées par ce fléau qui touche de plein fouet une société en pleine mutation. Des causes économiques, sociales et sentimentales sont les raisons essentielles conduisant au suicide. Béjaïa, et plus largement la Kabylie, détient la palme en la matière. Si des efforts ont été consentis pour limiter les morts sur les routes, notamment à travers des spots publicitaires à la radio, il reste que peu de choses sont faites pour juguler le fléau du suicide. Serait-ce par manque de moyens? Toujours est-il qu'il est nécessaire, voire urgent, d'agir dans le sens de la sensibilisation pour freiner cette liste macabre qui s'allonge chaque jour. Béjaïa serait-elle en passe de prendre la tête du peloton comme elle l'avait fait en 2005.
