Quelle analyse faites-vous du match? Je pense qu'on a fait un très bon match. Nous avons bien joué. Les deux équipes d'ailleurs. On a vu beaucoup d'occasions de part et d'autre. Cependant nous avons manqué de chance. Certains joueurs ont peiné en deuxième période. Vous avez tardé à opérer des changements, pourquoi? J'ai aligné les joueurs qui me semblaient les plus en forme et ceux qui me donnaient le meilleur potentiel offensif. Nous avons beaucoup travaillé mais ce travail n'est pas récompensé. Il nous a manqué l'efficacité et la réussite que les Etats-Unis ont eue. J'ai aligné deux attaquants pour donner du tonus à l'offensive. J'ai dit aux joueurs de gérer le physique en raison de l'altitude. J'ai retardé les changements car les jeunes n'avaient pas d'expérience. C'est un choix que de laisser les gens aller au fond de leur capacité. Quel bilan tirez-vous de ce Mondial? Je dirai que le tournant de ce Mondial a été le premier match qu'on a raté. Telle est la leçon à retenir. La défaite contre la Slovénie nous a coûté la qualification. Ce match a été déterminant. Face aux Etats-Unis, il y a eu du mieux. Les attaquants ont osé et ont souvent tiré au but. Mais ils ont parfois péché par excès de précipitation. On a des joueurs de qualité en défense et au milieu. Maintenant il faut se mettre à la recherche des oiseaux rares en attaque. On quitte le tournoi avec une bonne expérience. L'avenir est radieux pour l'Equipe nationale à condition de continuer à travailler. Ce constat est valable aussi pour les équipes africaines. Le potentiel individuel est là. Et avec du travail et surtout de la discipline, les équipes de ce continent rivaliseront bientôt avec les meilleures du monde. Et concernant votre avenir? J'informerai d'abord le président de la Fédération de ma décision. Il faut aussi lui poser la question: veut-il poursuivre avec moi. S'il me demande de rester? Il y a beaucoup de gens qui souhaitent mon départ depuis très longtemps. Je verrai cela à tête reposée avec le président.
