Le groupe chinois est redevable de quelque 35 milliards de centimes à verser au profit d'une vingtaine de sous-traitants de la région. «Notre ministre des Travaux publics doit intervenir auprès des responsables du groupe chinois, Citic, pour que cette entreprise paie notre dû», se sont plaints une vingtaine de sous-traitants qui continuent à observer un large mouvement de protestation devant l'entrée de la base-vie du groupe chinois domiciliée dans la commune d'El Karma. La protestation, qui a été engagée au début de la semaine en cours est, selon les concernés, motivée par l'échec des dernières rencontres sous-traitants-responsables du groupe Citic et l'obstruction de toutes les voies menant vers des négociations sereines et sérieuses le but étant, bien sûr, de trouver des solutions qui arrangent les deux parties. Dans leur action, les protestataires pointent du doigt les responsables du groupe chinois accusés d'avoir décidé unilatéralement de clore le dossier des redevances d'une vingtaine de sous-traitants en occultant la règle selon laquelle que «tout travail doit être rémunéré», la revendication principale des protestataires. Celle-ci se résume en la régularisation financière du labeur consenti par les sous- traitants dans la réalisation de la partie Ouest de l'autoroute Est-Ouest dont la facture comporte les frais de location des camions de gros tonnage et des engins des travaux publics et qui s'élève à 35 milliards de centimes. «Hélas! la seule récompense à laquelle nous ouvrons droit est le double mépris affiché par les responsables de l'entreprise chinoise aidée en cela par le silence total observé par les promoteurs du projet», ont-ils déploré avant de menacer de «radicaliser leur mouvement en passant à des actions non moins tapageuses», estimant que «la volonté de nous escroquer est apparente et ce, après que les responsables du groupe Citic aient décidé de ne plus nous recevoir dans leurs bureaux malgré le blocage de la base-vie et l'obstruction de toutes les voies et axes qui mènent vers cette dernière», ont-il expliqué. Pourquoi recourir à une action de rue alors que d'autres voies peuvent aboutir à des solutions globales qui peuvent satisfaire toutes les parties concernées? Les sous-traitants n'entendent pas de la même oreille les suggestions, non négociables, des responsables du groupe Citic, qui ne se préoccupent pas un seul instant et s'en tiennent, sans état d'âme, à leurs offres «farfelues» en proposant des solutions partielles à une situation générale. «La perception de notre dû, tel que cela a été proposé par les responsables du groupe Citic, repose sur le versement de quelques petites miettes à coups d'échéancier, ce qui ne peut honorer ne serait-ce que les frais d'amortissement du matériel et le personnel qui ont été mobilisés tout au long de la durée des travaux», se sont exclamés plusieurs sous-traitants. Et ces derniers d'ajouter: «D'ailleurs, ce sont ces propositions qui ont été à l'origine de l'échec cuisant des premiers rounds de négociations qui ont réuni les sous-traitants et les responsables du groupe chinois», avant de rappeler que «le non-aboutissement des premiers pourparlers a été délibérément provoqué par les responsables du groupe qui ont affiché leur mauvaise foi en proposant des solutions inadmissibles, le règlement de notre dû, tantôt à tour de rôle et parfois selon un échéancier qui durerait dans le temps». L'endettement et les créances qui traînent sont à l'origine de la faillite annuelle de plus de 200 entreprises nationales. Selon les chiffres avancés par la Confédération générale des entreprises algériennes, quelque 1000 milliards de centimes représentent le montant des créances devant être réglées, par plusieurs opérateurs, à plusieurs dizaines d'entreprises algériennes.