Pour placer ses produits sur le marché européen, l'Algérie doit se mettre aux normes internationales. L'Algérie est mono-exportatrice en matière de produits animaux et d'origine animale. Si nos importations en la matière tournent autour de 10.000 tonnes par an de différents produits de la pêche, les exportations par contre sont estimées à environ 1500 tonnes chaque année, a affirmé hier, Mme Ben Dahman la responsable du bureau de contrôle sanitaire au ministère de l'Agriculture et du Développement rural. On exporte le poisson de différentes variétés et des crustacés, comme les langoustines, les crevettes ainsi que les poulpes, a indiqué la même responsable à l'Expression. Ces produits sont exportés sous forme congelés et frais, a-t-elle précisé. En soulignant que ces produits exportés spécialement par les privés sont soumis à des établissements de manipulation des produits de pêche agréés par les services vétérinaires implantés à travers près de 46 wilayas. Dans ce contexte, un séminaire sur la mise à niveau avec les normes européennes de la réglementation algérienne en matière de contrôle sanitaire des produits d'origine animale, notamment le volet hygiène. Une quarantaine de vétérinaires algériens ont pris part, mardi à Alger, à un séminaire de formation sur la réglementation européenne en matière de contrôle sanitaire des produits d'origine animale. Organisée par la Commission européenne, en collaboration avec les services vétérinaires du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, cette rencontre s'inscrit dans le cadre de l'Accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne et dans la perspective de l'exportation de produits agricoles algériens d'origine animale vers le marché communautaire. «Dans la perspective de placer ses produits d'origine animale, l'Algérie a demandé à la CE de dispenser une formation au profit de nos vétérinaires pour connaître la réglementation européenne et les normes sanitaires appliquées sur le marché communautaire», a indiqué le directeur des services vétérinaires au ministère, Rachid Bougueddour qui estime que l'Algérie devait se mettre aux normes européennes si elle veut que ses produits soient exportés, il cite notamment les produits du terroir, comme le miel et les produits carnés. Ce séminaire de deux jours est animé par cinq experts désignés par la CE, après une assistance technique sollicitée par l'Algérie auprès de la Commission, à travers l'Instrument d'assistance technique et d'échange d'informations (Taiex), qui finance également l'organisation de ce genre de rencon-tres. C'est la deuxième rencontre du genre, après celle organisée en juin, qui a porté sur la norme Haccp: «Une procédure d'autocontrôle dans les établissements en relation avec la production et la commercialisation des produits d'origine animale», a indiqué à l'APS M.Bougueddour.
