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Alger au lendemain des émeutes
VIREE AU NIVEAU DE LA CAPITALE
Publié dans L'Expression le 10 - 01 - 2011

Après la flambée des prix du sucre et de l'huile et les mesures prises par le gouvernement afin de l'enrayer, le calme revient peu à peu à travers le pays.
Attention, le marché des fruits et légumes s'enflamme! Le matin on l'appelle la rue Tanger, à midi, la rue «manger» et le soir venu, la rue «danger». C'est comme ça que les Algérois désignent ce quartier très fréquenté de la capitale à ces trois moments de la journée. Sur les trois boulangeries que compte cette rue, seule une est prise d'assaut par les clients. Les deux autres sont, certes, ouvertes mais leurs étagères sont vides, faute d'approvisionnement en farine. «Nous sommes sans farine depuis que les émeutes ont commencé. Le dernier stock, nous l'avons écoulé ce matin et nous ne savons pas quand va-t-on, de nouveau, être approvisionnés.»
Un autre endroit très fréquenté, la rue Abane-Ramdane et ses nombreuses boutiques. En dépit du retour au calme, quelques magasins restent toujours fermés. C'est le cas de la seule boulangerie qui trône en ce lieu parce que elle, aussi, se plaint des retards intervenus dans la distribution. Autre thème de notre enquête, le carburant. Située à quelques encablures de la Maison de la presse, la pompe à essence de la cité Maya est la première visitée. Avant même que notre véhicule s'arrête, le pompiste nous lance: «Il n'y a pas d'essence» avant d'ajouter: «A cause des émeutes. Les responsables chargés d'approvisionner les pompes en carburant n'ont pas voulu prendre de risque en faisant sortir leurs camions citernes». La pompe à essence du quartier la Résidence n'est pas très loin. Surprise, elle n'est pas à l'arrêt! Mais les files interminables de voitures devant l'entrée ont occasionné de sérieuses perturbations au trafic et aux autres automobilistes qui se retrouvent piégés malgré eux. Peu importe en ces lendemains de troubles, l'essentiel est de trouver du carburant. Autre curiosité, les postes pour connaître l'ambiance qui règne en leur sein. A tout seigneur, tout honneur: la Grande-Poste qui, bizarrement, ne connaît pas l'affluence des grands jours. Que ce soit au niveau des guichets-timbres, mandats, téléphone, etc. ou de la recette retraits. L'activité tourne presque au ralenti et les clients sont à peine plus nombreux que les préposés qui y sont affectés. Cette accalmie, on la retrouve également à la poste Port-Saïd où clients et agents, une fois n'est pas coutume, ne se disputent pas l'espace. Cet organisme payeur du secteur public qui est situé en plein coeur de la capitale, affiche toujours complet, particulièrement les jours de paie. Dans cette randonnée à travers Alger, nous n'avons pas omis de faire un tour aux marchés des fruits et légumes de la place de Chartre et de la rue de la Lyre. Premier constat: la désaffection du public habituellement grouillant en ces lieux. Hormis la pomme de terre qui oscille entre 40 et 45 DA, la plupart des autres légumes ont connu une hausse vertigineuse. Qu'on en juge: poivrons 150 DA le kilo, les fèves 100 DA, la tomate 100 DA, la courgette 130 DA, les navets 50 DA, les petits pois 160 DA, etc. Le record des denrées en hausse est détenu cependant par les haricots verts, vendus à 260 DA le kg. Qui dit mieux? L'ultime virée, nous l'avons effectuée auprès de certains épiciers et autres commerçants vendeurs de lait. Parce qu'en dépit d'un retour progressif à la normale, ces derniers ne sont pas satisfaits et se plaignent des faibles quotas en sachets de lait qui leur sont attribués. C'est le cas de ce commerçant de la rue Ali-Harriched qui s'interroge sur ces restrictions: «Habituellement, mon quota est de 600 sachets/jour. Aujourd'hui, on ne m'en livre que la moitié, c'est très peu comparé à la demande.» En fait, c'est que le lait manque; pour se le procurer, il faut se lever de bonne heure, de très bonne heure. «Le camion livreur passe à 4h. A 5h, les stocks en sachets de lait sont déjà épuisés», poursuivra notre interlocuteur. Autrement dit, tant pis pour les retardataires.
Autre fait marquant, les tentatives de retour du marché informel et des revendeurs qui avaient été chassés de la rue de la Lyre. Certains ont déjà réinstallé leurs tables, au grand dam des propriétaires dont un a failli être agressé à l'arme blanche parce qu'il s'est opposé aux agresseurs qui voulaient s'installer par la force en face de son magasin.
Les autorités ont, en tout cas, intérêt à intervenir afin de régler définitivement ce problème, car déshabiller Moh pour habiller Messaoud n'a jamais été une solution.


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