Le chef de l'ONU, Ban Ki-moon, a renouvelé dimanche soir son soutien au Tribunal spécial sur le Liban (TSL) chargé d'enquêter sur les assassins de l'ancien Premier ministre libanais, Rafiq Hariri, lors d'une rencontre avec son fils, le Premier ministre actuel. «Le secrétaire général a réitéré son soutien pour le travail sur le Tribunal et a souligné qu'il s'agit d'une entité indépendante. Il a formulé l'espoir que son travail aiderait à mettre fin à l'impunité au Liban», a souligné son porte-parole, Martin Nesirky, à l'issue de la rencontre avec Saad Hariri. «Ils ont eu une rencontre cordiale et constructive. Le secrétaire général a félicité le Premier ministre pour sa conduite des affaires du Liban à un moment critique», a ajouté le porte-parole. MM. Ban et Hariri ont également «discuté des efforts régionaux et d'autres efforts pour promouvoir la stabilité», a encore indiqué le porte-parole. Saad Hariri a également rencontré vendredi soir à New York, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, qui a exprimé «très clairement» son soutien au TSL. La secrétaire d'Etat américaine a, d'autre part assuré hier que les Etats-Unis oeuvraient avec l'Arabie saoudite, la France, l'Egypte et d'autres pays à empêcher toute déstabilisation du Liban. «Je suis extrêmement inquiète des tentatives visant à déstabiliser le Liban», a déclaré Mme Clinton lors d'un talk-show de la chaîne arabe MBC, rappelant avoir rencontré vendredi le Premier ministre libanais, Saad Hariri. Le Liban est suspendu à la publication d'un acte d'accusation par le TSL chargé d'identifier et juger les assassins de l'ex-Premier ministre, Rafic Hariri, dans un attentat à Beyrouth, en 2005. Le camp de Saad Hariri soutient le tribunal, mais celui du Hezbollah chiite l'accuse d'être «politisé» et «à la solde d'Israël». Le Hezbollah, qui s'attend à une mise en cause de certains de ses éléments, a mis en garde contre toute tentative d'arrestation et fait pression sur M.Hariri pour qu'il désavoue le TSL. Ce bras de fer a suscité la crainte d'une reprise des violences et l'éclatement du fragile gouvernement d'union, dont les travaux sont paralysés dans l'attente de l'acte d'accusation du TSL pour lequel aucune date n'a été fixée. Le Hezbollah accuse le TSL de s'être basé sur de «faux témoins» et réclame un vote sur le transfert du dossier à la Haute Cour de justice, qui traite des questions liées à la sécurité de l'Etat libanais.