Plus de 9000 mm de pluie ont été enregistrés à l'échelle nationale entre le 1er septembre 2010 et le 29 janvier 2011. Le plus haut taux de pluviométrie a été enregistré à Jijel (port) avec 600 mm d'eau, suivi par El Kala (595 mm) et Miliana (448mm), alors que le taux le plus bas a été enregistré à M'sila (28mm), précédé par Bou Saâda (54 mm). Selon le bulletin météorologique, N°19, du ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Le ciel a béni les terres de tout le territoire, les abreuvant à ne plus avoir soif. La pluviométrie exceptionnelle durant les derniers mois de l'année 2010 et du début de 2011, a (et aura) des répercussions directes sur l'agriculture. En effet, ces pluies ne font qu'assurer et augmenter la disponibilité des produits agricoles et du fourrage pour le bétail. Cela aura pour conséquences la baisse des prix des produits maraîchers ainsi que les prix de la viande, au grand bonheur de la population, après les dures pénuries traversées par le pays. On s'écarte enfin du stress hydrique. Hormis les désagréments causés par les journées de pluies fortes sur plusieurs jours, les bienfaits de la pluviosité sont accueillis avec satisfaction par la population et le monde agricole. Toutefois, un autre désagrément est que l'abondance des pluies a eu son effet contraire: l'inondation des terres agricoles ont rendu problématique une production agricole maîtrisée, d'où une flambée discontinue des prix des produits maraîchers, dont la pomme de terre, ainsi que leur indisponibilité sur le marché. Grâce, cependant, à la pluviosité de cette saison hivernale, le marché est à l'abri, pour l'année 2011, au regard des flambées choquantes des prix qu'on a connues en 2010. Ceci dit, concernant les récoltes et les quantités d'eau affectées à l'agriculture, «la situation ne sera définie qu'à la fin du mois d'avril prochain», lors de la réunion du Comité national d'affectation qui «déterminera les quotas à allouer en fonction du rendement pluviométrique durant les trois prochains mois», a assuré un responsable du ministère des Ressources en eau, qui a reconnu l'existence d'un léger déficit dans la région ouest du pays. D'un autre côté, les pluies abondantes tombées sur plusieurs régions du pays, ont permis d'alimenter les barrages. Le taux de remplissage des 65 barrages en exploitation à travers le territoire national a atteint 59%, ce qui permettra «de sécuriser l'alimentation en eau potable (AEP) pour l'été prochain», selon le ministère des Ressources en eau. La réserve globale de ces barrages est ainsi passée de 3,37 milliards de m3 fin novembre 2010 à 3,42 milliards de m3 actuellement, explique cette source. Durant cette période de deux mois, la réserve des barrages et en dépit des consommations, a ainsi évolué de 50 millions de m3 correspondant à une hausse de 1,5% à la faveur des précipitations enregistrées, notamment fin décembre 2010, selon la même source. «Globalement, l'AEP pour l'été prochain est sécurisée à travers l'ensemble du pays», a assuré le responsable du ministère, ajoutant que le taux actuel de remplissage «est appelé à progresser». Aride et sec, l'ouest de l'Algérie a toutefois bénéficié de l'apport des pluies, en particulier dans la wilaya de Relizane, où il a plu durant les deux derniers jours entraînant une augmentation de 1,3 million de m3 d'eau, représentant un taux de remplissage estimé à environ 55%. Et pour les poètes, le printemps n'en sera que plus beau parce qu'il y aura beaucoup de roses!