Abdelhakim Serrar est plus que jamais décidé à céder cette fois sa place à la présidence du club phare d'El Fouara après huit ans de loyaux services. En effet, ce dernier a maintenu sa décision de se retirer de la gestion des affaires de l'Entente de Sétif en marge de l'assemblée générale ordinaire qui s'est tenue avant-hier au niveau de la salle des fêtes du parc d'attractions de la capitale des Hauts-Plateaux. «J'en ai assez. Il est temps que je laisse ma place à ceux qui n'ont pas cessé de me critiquer. Je le dis encore une fois, celui qui est intéressé par le poste de président du club n'a qu'à présenter sa candidature», a-t-il dit lors de sa lecture du bilan moral de l'exercice précédent qu'il estime certes positif mais l'élimination du club de la Ligue des champions d'Afrique a tout remis en cause. «Je pense qu'on avait les possibilités d'aller loin dans cette compétition. Malheureusement, nous n'avons pas été à la hauteur. J'assume en tout cas l'entière responsabilité de notre sortie de cette épreuve», a dit le désormais ex-premier responsable des Noir et Blanc qui n'a pas hésité encore à tirer à boulets rouges sur ceux qui n'ont pas cessé de le critiquer que «ces gens-là viennent prendre le club an main», a-t-il ajouté. Cependant, le moment fort de son discours, c'est lorsqu'il a annoncé sa décision de se retirer: «Je suis malade et je n'en peux plus. Pour tout vous dire, la situation est grave. Moi en tous cas, ma décision est prise. Je m'en vais, un point et c'est tout», avant de laisser tomber des larmes qui ont mis en émoi l'assistance. «C'est la première fois que je vois Serrar pleurer», nous a dit l'ancien président du club sétifien Abdallah Mattem lequel a informé son interlocuteur que les membres de l'AG refusent catégoriquement sa démission. «Vous êtes l'homme de la situation. Si vous partez, notre équipe risque de revenir aux années noires», lui a-t-il lancé. Des mots qui n'ont pas convaincu Serrar qui a certes, remercié son interlocuteur pour cette confiance mais est resté sur sa décision. «Je suis désolé mais il est temps que je parte», a martelé Serrar. Par la suite, c'était au tour de l'expert comptable Haïchour de lire aux membres de l'AG le bilan financier avec notamment un chiffre de 59 milliards de centimes comme recette alors que les dépenses ont atteint le chiffre de 56 milliards dont la moitié a été consommée dans les primes de signature des joueurs. Suite à quoi, Serrar a remis sa lettre de démission au directeur de la jeunesse et des sports de la wilaya. Aussi, une commission a été enfin constituée à la fin des travaux; elle aura pour mission d'essayer de convaincre Serrar de revenir sur sa décision et poursuivre sa tâche à la tête du club. Un voeu qui sera sûrement difficile à réaliser devant l'entêtement de «Hakkoum» décidé plus que jamais à céder sa place cette fois. La commission en question, formée principalement d'anciens dirigeants, procédera dans un deuxième temps à la réception des dossiers des probables candidats. Il est à noter enfin que le Onze de l'Aigle noir s'est imposé par la plus petite des marges devant l'AB Merouana dans un match amical qui s'est déroulé au stade du 8-Mai 1945, avant-hier. Le troisième depuis le début de la trêve hivernale. C'est le jeune Sid Ali Lamri qui a été l'auteur de l'unique réalisation de la partie qui s'est jouée avec des gradins presque vides.