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Jazz aux couleurs de l'Inde
CONCERT WORLDREAM À EL MOUGAR
Publié dans L'Expression le 27 - 02 - 2011

Les musiciens conjuguaient leur talent pour un savoureux cocktail musical, le plus orignal.
«La Danse du feu» est un titre, extrait du répertoire du groupe de musique fusion italien Worldream sextet. Un morceau qui fait rêver et résume bien l'esprit de cette formation, qui s'est produite vendredi dernier à la salle El Mougar. Worldreaam sextet est un projet musical du pianiste Federico Laterza.
Un exemple efficace ou les compositions musicales les plus traditionnelles, héritières de la longue tradition occidentale et, en particulier indienne. Une nouvelle voie musicale a été optée dans ce cas de figure qui se développe sur la base de multiples sources culturelles et différents styles musicaux.
Composé de Federco Lateza au piano, de Lutte Berg au fretless acoustique et guitare électrique à deux manches, Paolo Innarella au tenor alto, soparani au sax et flûtes, Stephane Cesare à la basse et Giovanni lo Cascio à la batterie et percussion ce projet s'articule autour des éléments de la tabla indienne du maître Sanjay Kansa Banik, pourtant le plus jeune musicien de la formation. Le dialogue entre ces derniers constitue le coeur de cette création destinée à une compénétration des paysages sonores qui ne s'inscrivent pas, dit-on, dans des schémas musicaux et rythmiques définis. Le plus surprenant est que l'ensemble fait osmose et chacun se mélange à l'autre dans une parfaite harmonie laissant la liberté et le tour à chacun de montrer de quoi il est capable. Le public acquis est venu nombreux l'écouter à la salle El Mougar.
D'aucuns ne pouvaient s'empêcher de lancer des hourra et des applaudissements pour témoigner de leur ferveur et enthousiasme. Les musiciens offraient des interprétations homogènes de musique jazzy tout en créant des atmosphères particulières. Les ballades succèdent à chaque fois aux morceaux survoltés comme pour mettre du relief à chaque composition, de façon à mieux apprécier chaque moment de ce délicieux concert. De l'énergie à en revendre et une liberté dans la tonalité, les musiciens conjuguaient leur talent pour un savoureux plat musical, le plus orignal. Les envolées mélodiques, aérées du piano comme un océan de pureté se combinent avec le son rond et épais du saxophone.
La chaleur des notes jazzy se mêlant à l'exaltation rythmée, crée des morceaux de plus en plus percutants qui vous transportent au-delà des frontières et des mers. Le tempo se veut tantôt lisse tantôt indomptable. Le dernier morceau, rehaussé par le son du tar renvoyait dans son coffre des airs de la Méditerranée qui finissaient par nous rapprocher encore plus de ce jazz coloré placé sous le signe du métissage.


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