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«Un scanner de la société algérienne»
LE CASTING EN ALGERIE
Publié dans L'Expression le 06 - 04 - 2011

«Le défi est de trouver la bonne personne qui correspond au rôle et qui accepte!», confie Carine Bouchama, actuellement à la recherche de comédiens.
«Il y a ceux qui tiennent les murs et d'autres qui les escaladent», jolie expression qu'on peu reprendre autant de fois que possible lorsqu'on évoque le film Parkour sous influence de Lazahr Gat. Comme son nom l'indique, ce long métrage a trait à un sport urbain (le Parkour) des plus prisés aujourd'hui par les jeunes. Toutefois, ce serait un leurre de cantonner ce long métrage uniquement au sport...car c'est un film de courage et de philosophie humaine profondément ancrée dans les maux de la société algérienne.
Les comédiens principaux déjà en main, aujourd'hui, Parkour sous influence entame sa phase de casting pour trouver d'autres acteurs et enfin pouvoir entamer les séances de répétitions et tourner en septembre si tout se passe bien. Car un film c'est une multitude de personnages. C'est aussi trouver le comédien qu'il faut pour le rôle qu'il faut. Outre Sofia Nouaceur et Khaled Benaïssa qui ont déjà fait leurs preuves, la production est actuellement à la recherche de nouveaux visages à prendre part à ce passionnant projet.
Pour ce faire, un casting se tient actuellement au niveau de Riad El Feth, du côté de la salle Ibn Zeydoun. Car outre les soucis d'argent, un film c'est aussi beaucoup de comédiens. En trouver de nos jours en Algérie relève d'un exploit!
En effet, faire un casting dans notre pays est un vrai casse-tête chinois. Devant la clochardisation qui ne dit pas son nom de l'Ismas (Institut supérieur des métiers des arts et du spectacle et de l'audiovisuel ex-Inad) et des comédiens blasés ou qui font la fine bouche, en trouver un qui accepte de jouer sans rechigner tout en assumant son rôle, c'est comme trouver une aiguille dans une botte de foin.
«On a déjà fait une première phase de casting, il y a déjà quelques mois. On a quand même nos comédiens principaux. Maintenant, on a besoin d'autres comédiens pour les rôles secondaires même si tous les rôles sont importants. Cela demande de la recherche. C'est vrai que j'ai tendance à travailler avec les amateurs, les gens qui n'ont pas été abîmés par la télé. C'est une matière vierge qu'on peut modeler. Quand on a affaire à des comédiens qui ont fait la télé, ils sont déformés. C'est très dur de revenir après à quelque chose de naturel. Je ne généralise pas. Nous avons aussi des comédiens professionnels à qui on peut donner des indications. Quand on est formaté, on ne peut plus rien faire. On est là jusqu'à jeudi (7 avril 2011, Ndlr)», nous a confié la directrice du casting Carine Bouchama.
Et de renchérir: «On a rencontré des gens très agréables qui ont un sérieux potentiel. Maintenant, la finalité c'est avec le réalisateur que cela se joue. Moi je suis là pour proposer des choses, pour appuyer des gens que je pense être bons. C'est au réalisateur à qui revient le dernier choix».
Ce qu'elle aime cette «chercheuse de tête» dans ce métier de directeur de casting, confie-t-elle, est le contact avec les gens. «J'aime bien découvrir...» Carine Bouchama pour info, a déjà travaillé sur de nombreux films à succès à l'instar de Délice Paloma, Viva Laldgérie, Bab El web et Rachida (comme première assistante réal.)...
De fil en aiguille, Carine Bouchama est devenue directrice de casting presque malgré elle. «Maintenant, je commence vraiment à aimer ce métier. Le casting en Algérie c'est très particulier. J'en ai fait en France aussi. C'est un vrai scanner de la société algérienne. On a affaire à tout le monde, des comédiens professionnels comme à des amateurs. Des mères de familles, des riches, des pauvres, tout le monde est là».
Toutefois, un réel problème se pose quand il s'agit de rentrer dans le vif du sujet, accepter ou non le scénario et assumer son rôle jusqu'au bout.
«Le problème en Algérie est quand on a des rôles un peu complexes, qui sortent des normes, vu nos tabous, cela devient une difficulté chez nous. Ce qui est tout à fait normal en Europe, comme faire une scène sur la plage ou demander à une fille de tenir la main d'un garçon devient une difficulté. Avant ça passait. Aujourd'hui, l'Algérie a changé, malheureusement pour nous. Des choses qui sont vraiment anodines pourtant...posent problème.
On refuse de jouer tel ou tel rôle en trouvant l'excuse chez le père, la mère, la voisine et cette crainte de ne pas plaire, nuire...cette excuse on l'entend aussi bien chez les comédiens professionnels que chez des professeurs de théâtre!» Ceci est dû en grande partie, nous apprend-on à l'amalgame que font la plupart des comédiens entre fiction et réalité.
«Pour moi, ce ne sont pas des comédiens accomplis. Ce dernier est celui qui arrive à s'oublier pour pouvoir incarner la peau de quelqu'un, sortir de sa peau et rentrer dans celle de quelqu'un d'autre. Nous, on n'en est pas encore là. On n'arrive pas à dissocier la réalité du cinéma. Déjà que nous n'avons pas beaucoup de comédiens professionnels. Faire un casting chez nous, est un défi. A l'étranger dans une production normale, les comédiens pleurent pour pouvoir jouer chez vous. Ici, on prend celui-là quasiment parce qu'il accepte de jouer. On va s'adapter. Le défi est de trouver la bonne personne qui correspond au rôle et qui accepte!».


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