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Les Algériens déboussolent les partis
REVENDICATIONS SALARIALES, GRÈVES, SIT-IN, MARCHES...
Publié dans L'Expression le 13 - 04 - 2011

A une année des élections législatives, le front social est en ébullition alors que les formations politiques se perdent en conjectures.
FLN, RND, MSP...semblent avoir perdu le nord. Pour ne citer que ces trois partis qui forment l'Alliance présidentielle qui domine la composante du Palais Zighoud- Youcef. L'Union générale des travailleurs algériens ayant perdu la voix et du même coup le peu de crédibilité qui lui restait en ces moments cruciaux de protestations, a certainement encouragé les masses laborieuses à prendre leur destin en main. Aucun secteur d'activité n'est épargné, la santé est malade, l'éducation moribonde, l'enseignement supérieur en état de décomposition, la culture, qu'on a mis entre parenthèses, agonise et est sous perfusion à travers des événements où il y a beaucoup plus à boire et à manger (festivals de tout poil, créations et publications médiocres et au compte-gouttes...). Le ton est donné. L'Algérie est un grand corps malade. La spéculation, la corruption, l'érosion du pouvoir d'achat, la spectaculaire flambée des prix des produits de consommation de base et des fruits et légumes, la crise du logement et du chômage...l'ont gangrenée et sucée jusqu'à la moelle. Les responsables politiques, syndicaux, les élus du peuple, n'ont rien vu venir. Seuls ceux qui l'ont vécu dans leur chair l'ont ressenti: les smicards, les anciens retraités, les bénéficiaires d'allocation qui n'ont pas accumulé suffisamment d'années de cotisations pour bénéficier d'une retraite décente (ils seraient selon des chiffres très fiables quelque 300.000), les étudiants... Bref, un contingent qui compose un réservoir d'électeurs non négligeable et qu'il va falloir aller courtiser le moment venu, dans à peine douze mois. Comment les partis politiques comptent-ils s'y prendre pour séduire un électorat qui a fini, au fil des années, à ne plus croire ni à leurs programmes, encore moins à leurs promesses? Y a-t-il encore un Algérien qui prendrait pour argent comptant la moindre des déclarations des députés de leur wilaya ou des responsables de leur commune? Tout indique que la confiance entre les citoyens, leurs représentants et les pouvoirs publics est pour longtemps rompue. Pas dupes, les travailleurs, toutes catégories socioprofessionnelles confondues, ont adressé leurs doléances aux services de la présidence de la République. Le chef de l'Etat s'est souvent trouvé en situation d'arbitre dans des conflits qui auraient dû trouver une solution et connaître leur épilogue au niveau de leurs tutelles respectives (Gardes communaux, flambée des prix du sucre et de l'huile...). Des crises récurrentes qui sont devenues par la force des choses mais surtout par l'impuissance des services concernés à les résoudre, familières. Cela a suffi pour que la fracture sociale s'installe durablement. Et c'est tout à fait naturellement que les masses laborieuses ont investi la rue pour se faire entendre, du même coup la réduire, et rééquilibrer des inégalités flagrantes qui ont préparé le terrain à une paupérisation rampante des couches les plus vulnérables. C'était gros comme une maison. La classe politique était-elle à ce point frappée de cécité? Il est pratiquement de coutume en Algérie que cette dernière ne sorte de sa léthargie qu'à l'approche des échéances électorales. A une année des élections législatives, le front social est en ébullition alors que les formations politiques se perdent en conjectures. Cette thèse ne fait que se confirmer. L'Alliance présidentielle, principale animatrice de la vie politique, donne l'impression de vouloir imploser. Une image symptomatique du décalage entre les préoccupations citoyennes et celles des leaders politiques. «Notre avenir dans cette coalition sera tranché en juillet prochain, à l'occasion de la réunion du conseil consultatif (majliss echoura). Nous appliquerons à la lettre les décisions qui sanctionneront cette réunion. Si les participants jugent utile de nous retirer de l'Alliance, nous le ferons, s'ils décident le contraire, nous appliquerons également», a confié Bouguerra Soltani dans une interview accordée au quotidien L'Expression publiée le 22 mars 2011. La réplique du secrétaire général du RND a été sèche: «L'adhésion du MSP à cette Alliance était une reconnaissance au défunt Mahfoud Nahnah et à ses engagements au service de l'Algérie», lui a rétorqué Ahmed Ouyahia qui était l'invité de l'émission «Hiwar Essaâ» diffusée par la Télévision nationale le 30 mars 2011. Le FLN a, quant à lui, promis de s'exprimer sur les sujets qui ont été abordés par ses alliés. «Je répondrai...lors de mon passage à la télévision», a indiqué Abdelaziz Belkhadem. Est-ce la préoccupation de l'heure des Algériens? Probablement pas. Les partis sont-ils à côté de la plaque? Ils le sauront normalement dans une année. La réponse risque d'être cinglante. Les élections législatives du 17 mai 2007 ont vu un taux de participation le plus faible de l'histoire de l'Algérie indépendante. Près de 65% des électeurs ont boudé les urnes.

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