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Les institutions n'ont pas d'emprise sur la société
LES ECONOMISTES ANALYSENT LA REALITE ALGERIENNE
Publié dans L'Expression le 15 - 05 - 2011

Des enseignants et des chercheurs venus de nombreuses universités du globe animent un débat sur l'économie et la société.
Santé, éducation et développement doivent être du ressort du pouvoir local afin de permettre aux tenants des centres de décision politique de se concentrer sur la définition d'objectifs globaux de la nation et non sur la gestion de détails. C'est l'une des leçons enseignées par Taïeb Hafsi, professeur à l'Ecole des hautes études commerciales de Montréal au Canada. De nombreux autres chercheurs se sont exprimés, hier, à l'occasion de la présentation d'un ouvrage collectif édité par Casbah Editions, portant sur l'économie de l'Algérie, intitulé Le Développement économique de l'Algérie, expériences et perspectives.
Dirigeants politiques et économiques ne font pas confiance aux intellectuels et ceci empêche de trouver des solutions concrètes aux problèmes de l'Algérie, déplore le même orateur. La convergence de l'action collective et la réconciliation sont deux conditions pour ne pas continuer à se détruire, dit-il. Le livre d'ailleurs, est un ensemble de démarches pour parvenir à l'édification du pays en apprenant des expériences des autres nations. Trois tables rondes sont organisées à l'hôtel Hilton pour aborder, grâce à un débat, les quelques problématiques posées par le livre Le Développement économique de l'Algérie. L'ancien chef de gouvernement, Ahmed Benbitour, a pris la parole pour expliquer que le rééchelonnement de la dette dans les années 1990 a été imposé car les dirigeants croyaient trop aux illusions statistiques faisant miroiter la possibilité de réduction de la dette. La parité entre le dollar et le franc était un élément qui a trompé les décideurs alors que la dette tournait autour de 15 milliards de dollars à l'époque. Selon lui, il faut que les élites se chargent de résoudre les conflits à travers les institutions pour faire barrage à l'action des individus. C'est aussi une manière de penser le passage d'une économie de rente à celle générant un développement basé sur la production de la richesse.
Abderrahmane Mebtoul, enseignant à l'université d'Oran, explique que le débat contradictoire est une autre contribution de ces élites. Mais la négociation d'espaces d'autonomie des groupes informels comme les tribus qui tentent d'investir même l'Etat, engendre des conflits. L'Etat considère les jeunes entrepreneurs (dans l'informel) comme des trabendistes alors que ces derniers n'ont pas le sentiment d'être hors la loi. Ces contradictions apparaissent, même si 40% de la masse monétaire sont le produit de ce marché qui emploie aussi 30% de la main-d'oeuvre, ce qui fait que l'informel représente la totalité de l'économie hors-hydrocarbures, dit Mebtoul. La corruption fait son nid dans ce contexte et le trabendiste, en politique ou en économie, ne se sent pas citoyen. C'est alors la déconnexion entre ce dernier et l'Etat. Le chemin est alors ouvert à l'extension de la sphère informelle, comme à Port-Saïd (une institution qui vient d'être formalisée, selon Boualem Aliouat de l'université de Nice Sophia-Antipolis un autre professeur à intervenir lors du débat). Tout cela conduit à des relations informelles à la fin desquelles le système autant que l'administration n'a pas intérêt. C'est la flexibilité des institutions qui est suggérée par Abdou Attou, expert en finance internationale à Londres. Il continue son argumentaire en disant que les réserves de change d'environ 150 milliards de dollars ne sont pas le fruit d'une bonne gestion mais plutôt le fait d'une augmentation des prix de l'énergie. Selon un autre intervenant, Nadji Safir, sociologue de développement économique, les institutions n'ont de sens que si elles ont une emprise sur la société sinon les deux continueraient «à faire semblant» de fonctionner même si elles ne font que tourner dans le vide. La légitimité en serait la grande perdante. Il stigmatise la trop grande importance accordée en Algérie aux textes qui ne sont que le début pour la solution de la crise alors qu'ils sont perçus comme une fin. Codes, lois et Constitutions sont changés mais sont-ils appliqués? s'interroge-t-il. Société et Etat fonctionnent chacun selon sa propre logique, ses valeurs et ses codes comme l'illustre le cas du marché informel de la devise, soulignent plusieurs économistes. Les entrepreneurs n'ont pas été absents du débat d'où la demande de légitimité du pouvoir exprimée par Slim Othmani. En ouverture, le professeur Chems Eddine Chitour, enseignant à l'Ecole nationale polytechnique, a souligné la nécessité de parler du problème de l'identité du peuple pour chercher un fondement «qui nous unit» afin d'avoir le désir de vivre ensemble et en réconciliant le peuple avec son histoire et il plaide aussi la question de la formation des élites. Il préconise également un pacte énergétique pour les 20 prochaines années afin que l'Algérie ne se transforme pas en importateur de pétrole. La réforme du système bancaire a été abordée par Camille Sari, conseiller économique. A ce sujet, d'autres intervenants n'hésitent pas à parler de bombe à retardement et expriment leur désarroi devant le fait que tous les risques reposent sur le Trésor public. Selon Mebtoul, 90% du crédit sont accordés par les banques publiques avec la prédominance de la part de la BEA, banque de Sonatrach alors que 10% du crédit bénéficient au secteur privé et une seule banque privée détient 50% de cette activité.
Abderrahmane Benkhalfa, délégué général de l'Association des banques et des établissements financiers, développe sa pensée en insistant sur les acteurs du marché comme les banques et l'entrepreneur. «On fait porter le poids des échecs aux institutions et l'environnement est tout le temps décrié, ce qui fait que le débat est biaisé», dit-il. Faudrait-il un tome II de l'ouvrage pour débattre la question de l'entreprise et de la démocratie? s'interrogent de nombreux intervenants.


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