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Les hôpitaux résistent malgré tout
GRÈVES DANS LE SECTEUR DE LA SANTE
Publié dans L'Expression le 18 - 05 - 2011

Les patients sont les otages d'une guéguerre qui ne dit pas son nom.
La grève entamée par les deux syndicats de la santé publique, le Snpsp et le Snpssp, qui venait s'ajouter à celle des résidents et des étudiants en sciences médicales, laissait craindre un blocage total du secteur de la santé. Mais ce n'est pas vraiment le cas, puisque les urgences restent tout de même assurées et les hospitalo-universitaires essayent de limiter les dégâts en prenant le relais. Hier, les services des urgences de l'hôpital Mustapha-Pacha d'Alger, étaient curieusement vides. Pourtant, d'habitude, ces services grouillaient de monde. Or, le plus étonnant, c'est que la grève ne se faisait pas ressentir dans ce service. Les médecins et le personnel médical avaient l'air d'assurer comme il se doit le service minimum.
Preuve de l'absence d'impact de la grève sur les urgences, cette déclaration d'un jeune rencontré sur place: «Ah bon, il y a une grève? Je ne le savais même pas.» Ce jeune homme qui a accompagné son frère blessé à la main, ajoute qu'ils «ont bien été pris en charge et que leur tour est rapidement arrivé». Quant à Mme Samia, qui a ramené sa fille victime d'une foulure à la cheville, elle s'étonne, pour sa part, de la désertion des urgences de l'hôpital. «Les gens ne sont pas tombés malades aujourd'hui ou est-ce la peur d'être otage de la grève qui fait qu'il n'y a pratiquement personne?», s'interroge-t-elle. Elle avoue qu'elle-même craignait l'anarchie qui aurait pu y régner. «J'ai de ce fait demandé à mon fils de me déposer chez un médecin privé. Mais heureusement qu'il a tempéré en décidant de faire d'abord un tour à Mustapha-Pacha pour s'enquérir de la situation». Un sexagénaire affirme de son côté que «le service est mieux géré d'habitude». Il ironise en appelant les médecins à «rester en grève puisqu'il semble qu'en Algérie, c'est pendant les grèves que les chosent marchent bien!» Curieux comme des journalistes que nous sommes, on décide de faire un tour dans les autres services de l'hôpital. Là, par contre, changement de décor, les visages sont plus crispés, les gens sont sur la défensive, ils se mettent en colère contre les agents de sécurité qui essayent tant bien que mal de gérer la situation. À ce propos, un agent que nous avons interpellé se dit très furieux. «C'est nous, les agents de sécurité qui subissons les retombées de cette grève», fulmine-t-il.
«Les malades ne sont pas tous compréhensifs, ils insistent pour voir le médecin et quand on leur explique qu'ils sont en grève, ils ne veulent rien comprendre. Pis encore, ils se mettent en vrille», raconte-t-il. Ce qui se confirme lorsqu'un patient qui voulait forcer l'entrée du service ophtalmologie, s'est mis à proférer des insultes contre les médecins et les agents qui essayaient de lui expliquer la situation. Un autre patient, tout aussi en colère que son alter ego, mais beaucoup plus sage dénonce cette grève qu'il qualifie de
«jeu au détriment des patients». Il s'indigne et appelle à la sagesse des deux parties: «Arrêtons les frais, leurs revendications sont légitimes. Mais la grève n'est pas une solution, comme ça, ce sont les malades qui paient la note.» Notre tournée s'achève au service de chirurgie dentaire. Dans ce service, la donne est simple: «Complètement paralysé depuis le début de la grève des étudiants de cette spécialité», assure un vieil homme qui attend de se faire soigner depuis presque un mois. «Comme quoi, ce sont les étudiants qui font tourner les hôpitaux», conclut-il, tout étonné.


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