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L'art de recycler le colonialisme
L'ONU, L'OTAN ET LES RESSOURCES DU SOUS-SOL LIBYEN
Publié dans L'Expression le 30 - 05 - 2011

Des chefs d'Etat qui souriaient sur le perron de l'Elysée deviennent de sombres dictateurs, et des terroristes mutent en héroïques insurgés: tout se fabrique par l'image.
Avec la grande complicité de certaines monarchies du Golfe, les Occidentaux semblent bien déterminés à «liquider» El Gueddafi. Cela évidemment, pour le remplacer par un dirigeant plus docile qui placerait la Libye et ses richesses pétrolières au service exclusif des Occidentaux. Dans une contribution récente consacrée à ce sujet brûlant, Mokhtar Sakhri, spécialiste des questions arabes et journaliste auteur de nombreux ouvrages, tente de percer les secrets de la stratégie occidentale vis-à-vis du cas libyen. «La guerre de Libye n'est pas la guerre d'Espagne. Et les insurgés, barbus et armés de mitrailleurs, de lance-roquettes et de mortiers montés sur pick-up, ne sont pas des idéalistes rêvant de Liberté et de Démocratie.»
Ces concepts, qu'ils invoquent devant les caméras de télévision, ne les intéressent que dans la mesure où ils peuvent porter à l'instauration d'un Etat théocratique fondé sur la charia. Quant à la résolution 1973, elle n'est qu'une hypocrisie occidentale de plus. Prétendument votée pour protéger les civils, elle sert en fait les intérêts des ex-puissances coloniales qui utilisent l'Otan pour dicter leur volonté au peuple libyen par la terreur des «frappes aériennes». N'ayant pas, apparemment, tiré les conclusions des génocides afghan et irakien, ces puissances s'efforcent de se présenter sous les apparences de sauveurs de la démocratie. Cette même démocratie mise à mal et presque à genoux dans leur propre pays. Cela sous le poids des frasques débridées d'une classe politique sans idéaux, à l'image de la France dont la diplomatie se laisse manipuler par le gourou en chef du sionisme revu et corrigé, Bernard Henri Levy. Ce philosophe autoproclamé se rend à Benghazi on ne sait au nom de qui. En revanche, M.Levy n'a pas réagi lorsqu'il a appris qu'à la tête des insurgés libyens il y avait un certain Abdelkrim El Hassadi, ancien d'Afghanistan et actuellement émir de Derna, cette localité d'où partent quotidiennement des quantités d'armes et de munitions en direction du Ténéré.
«Ces drôles de révolutionnaires, apparemment surgis du néant, sont en fait pour la plupart, d'anciens opposants qui attendaient leur heure et le moment propice pour relancer la révolte islamique déclenchée dans les années 1990. En fait, il s'agit de salafistes, qui se sont affiliés entre-temps à Al Qaîda au Maghreb, et qui appartenaient à différents groupes tels que les Partisans d'Allah ou le Mouvement islamique des martyrs auxquels s'étaient joints des militaires insoumis», note avec une grande pertinence le journaliste Mokhtar Sakhri. Qui sont-ils, ces dirigeants du CNT auxquels la France accorde curieusement un crédit qui dépasse toutes les règles traditionnellement admises par les protocoles diplomatiques en vigueur? Par quel subterfuge l'Occident et à sa tête la France leur ont permis de s'emparer d'armes lourdes et de décréter l'état de guerre dans un pays qui n'était confronté ni à une crise sociale latente, ni à la famine? A quels desseins, Al Jazeera a-t-elle diffusé un reportage montrant des insurgés en train de rassembler des pièces hétéroclites en vue de les utiliser comme des armes artisanales? L'opinion publique arabe est-elle dupe à ce point pour croire que des rebelles sont réellement en manque d'armement face aux soldats d'El Gueddafi? A ce niveau de manipulation, il faut dire qu'Al Jazeera rejoint la position défendue par Sarkozy, Bernard Henri Levy et le Premier ministre britannique, David Cameron. Il importe peu si une dictature va s'emparer du pouvoir à Tripoli, l'essentiel est que les ressources du sous-sol libyen soient sous tutelle occidentale. «Ce n'est point ce que redoutent les têtes pensantes de la coalition occidentale qui ne songe quant à elle, qu'à renforcer un CNT et des insurgés qu'elle a pris sous son aile sans prendre en considération le fait que 2000 chefs de tribu libyens ont exprimé leur soutien à El Gueddafi.»
Ignorant et méprisant cette autre réalité, les gouvernants occidentaux, relayés par certains médias auxquels Al Jazeera donne le «la», désirent visiblement la punir en la jetant en pâture «à quelque 3000 rebelles armés et qui refusent obstinément de prendre en compte la solution pacifique proposée par l'Union africaine», souligne l'auteur cité dans cet article. Une donne qui semble échapper pour le moment à certains stratèges: et si les partisans d'El Gueddafi, et ils se comptent par centaines de milliers, prennent les armes et décident d'en finir avec les émirs de Derna et de Benghazi? C'est un véritable génocide qui s'annonce en perspective. Les Occidentaux se chargeront de trouver le responsable qu'ils pourchasseront jusqu'à ce qu'il soit capturé et exposé et l'image de sa dépouille défilera en boucle sur la Al Jazeera qui aura bien sûr, l'exclusivité du scoop.


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