La région était hier sous le choc. Une patrouille militaire pédestre est tombée dans une embuscade tendue par les hordes de Hattab, au lieu-dit: Imri-Moussa, près de Tigrine, à environ 80 km à l'est de Tizi-Ville. Les terroristes auraient, selon des informations, attendu l'arrivée de la patrouille pour actionner à distance un engin explosif. A la suite de l'explosion de la bombe artisanale, les terroristes embusqués ont alors tiré sur la patrouille, avec des armes automatiques. L'effet de surprise a été tel que la riposte n'a pu être efficiente. Dans leur repli, les terroristes auraient emporté les armes des djounoud assassinés. Des sources concordantes parlent de 9 militaires assassinés et de 12 autres blessés. Certaines sources ajoutent que les terroristes se seraient repliés vers les profondeurs de la forêt de Bounaâmane. Il faut dire que celle-ci est difficile d'accès, avec une végétation dense et un relief accidenté. C'est d'ailleurs cette caractéristique qui l'avait fait choisir à la wilaya III historique, qui y avait établi, le PC d'hiver du colonel Amirouche. Pour revenir à l'embuscade, il faut souligner qu'immédiatement après deux hélicoptères de l'ANP se trouvaient sur place, sans doute pour évacuer les corps des décédés et les blessés jusqu'à un lieu où les ambulances ont pu les prendre en charge. Par la suite, des hélicoptères ont survolé la zone et une importante opération de recherche a été déclenchée. Aucun bilan n'a été établi. Les mêmes lieux, rappelons-le, ont vu au cours de l'année dernière, une embuscade terroriste tendue par les éléments de Hattab contre une patrouille des forces combinées. Ils avaient alors assassiné 2 militaires et 2 patriotes. L'embuscade d'hier, au bilan très lourd, est venue à la suite de plusieurs coups assénés par les forces de l'ordre aux éléments du Gspc. Les derniers en date étant l'arrestation de 2 terroristes aux environs de Draâ El-Mizan, l'arrestation de 7 individus accusés de soutien au terrorisme et le démantèlement d'un atelier de fabrication d'engins explosifs à Tassadort, à environ 4 km au sud de la ville de Tizi Ouzou. Par ailleurs, dans la ville de Boghni, et à la suite de l'attentat mortel ayant visé le commissaire-adjoint de la Bmpj des Ouadhias, 4 jeunes réputés pour leurs «accointances» islamistes ont été interpellés par la police. Actuellement placés en garde à vue, ils sont soupçonnés d'être impliqués dans l'assassinat du policier.
