Contrairement à ce qui était attendu, les quelque 400 professeurs de l'enseignement secondaire affiliés au Cnapest entament aujourd'hui samedi, leur sixième semaine de grève qu'ils observent depuis le début de cette nouvelle année scolaire. C'est le conseil de wilaya de cette formation syndicale, réunit mercredi dernier en assemblée extraordinaire, au lendemain d'une première réunion de concertation et d'engagement du dialogue entre les membres du bureau exécutif dudit syndicat et les cadres de l'administration du secteur de l'éducation, qui a décidé de cette poursuite du débrayage. Les accords conclus entre le directeur de wilaya de l'éducation et le bureau du Cnapest n'ont pas été convaincants pour les membres du conseil de wilaya en question. Alors que le responsable du secteur, qui ne semble pas daigner impliquer la commission paritaire, conditionne la restitution des ponctions opérées sur les salaires des enseignants grévistes, par l'aval préalable du ministère de tutelle, ainsi que le complément du retard accumulé jusque-là en matière de programme d'enseignement, les membres du conseil de wilaya exigent du directeur l'engagement de restituer les retenues sur salaires aux enseignants intéressés, et de faire entériner par la commission paritaire les décisions que prendra la commission ad hoc installée. Ces dernières revendications ont été soumises au directeur de wilaya de l'éducation, et le conseil du Cnapest se réunira, de nouveau, demain dimanche, en vue d'examiner et de débattre des réponses attendues. Par ailleurs, et concernant le même conflit qui perdure, c'est également aujourd'hui samedi que le tribunal administratif enrôlera le procès des 39 professeurs ayant contesté leur mutation et par conséquent refusé la signature de leur PV d'installation, ainsi que leurs collègues du bureau exécutif syndical. Sur plainte de l'administration, ce n'était pas moins de quarante affaires qui étaient soumises au verdict de la justice. Le procès était prévu mardi passé, à la suite d'un premier report décidé à la demande de la défense des enseignants. M. O. T.
