MOUZAIA Un cimetière profané : les ordures voisinent avec les morts Le cimetière Ghrib, situé au sud-ouest de Mouzaïa, est profané quotidiennement. Un oued au lit étroit le limite à l'est. C'est le lieu choisi par des particuliers pour se débarrasser de tout ce qui les encombre, salit et pollue : ordures ménagères et industrielles, cartons, plastique, verre, pare-brise, pneus… Il y a un peu plus d'un mois, l'accès au cimetière par le côté est était très éprouvant pour les visiteurs contraints de passer par un chemin étroit bordé, de part et d'autre, par le dépotoir à ciel ouvert. L'APC a récemment recruté 60 jeunes par le biais du bureau de main-d'œuvre d'El-Affroun pour procéder à l'enlèvement et à l'enfouissement des déchets divers. Les lieux sont, aujourd'hui, déblayés mais l'oued reste encombré de détritus et résidus du commerce et de l'industrie car l'endroit étant retiré, il est facile, à la tombée de la nuit d'y déverser son chargement. Ce que des gens continuent de faire. Sur les tombes, fleurissent, désormais, des sachets en plastique bleu, vert, orange… et tout ce qui est jeté à quelques mètres de là et que le vent peut faire voleter. Où est le respect voué aux morts ? F. S. Illiltène (Tizi Ouzou) Une association féminine est née Créée dans le but de contribuer à la vie sociale des habitants de la région en général et de la femme en particulier, une association féminine dénommée “Tisednan” (les femmes battantes) vient de voir le jour dans la commune d'Illiltène (wilaya de Tizi Ouzou). “Cette association compte, dans son programme, mener vers l'épanouissement le champ d'expression féminine en vue d'améliorer la condition de la femme dans la région, promouvoir sa possibilité de développer l'information et la formation en lançant des ateliers d'initiation en faveur des femmes, des salons d'exposition, etc., dira l'une des initiatrices de Tisednan. L'objectif de cette dernière est également de lutter contre la violence, sous toutes ses formes, qu'elle soit conjugale ou autre, touchant particulièrement les femmes dont certaines sont trop exposées. La violence contre les femmes est souvent habillée d'une chape de plomb et demeure un vrai tabou en raison d'absence de cellules d‘écoute. Une première, en tout cas, pour cette contrée de la Haute-Kabylie où beaucoup reste à faire concernant les femmes. Celles-ci sont en effet souvent livrées à elles-mêmes, victimes, dans le silence, de diverses violences, inadmissibles dans certains cas (parentales, familiales…).