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Modèle espagnol et syndrome hollandais
Publié dans Liberté le 08 - 03 - 2009

La façon dont un certain nombre d'économies nationales à travers le monde ont subi et réagissent à la crise peut être riche d'enseignements pour l'Algérie. Les effets autant que les réponses apportées par ces pays, différents dans leur trajectoire économique, peuvent inspirer utilement nos décideurs. Ainsi l'économie espagnole, qui était considérée il y a un an comme définitivement ancrée dans l'excellence après une décennie de croissance exceptionnelle, se retrouve en 2009 très affaiblie avec une prévision de croissance négative de 1,7, voire plus. Pourquoi ? Parce que l'essentiel de sa croissance était basée sur le secteur du BTPH qui s'est affaissé alors qu'il représentait 20% du PIB. Certains experts relèvent que l'Espagne – considérant que la croissance de ce secteur était “durable” – n'a pas développé suffisamment son industrie ni investi beaucoup dans le savoir. Avec en plus une dépendance énergétique plus forte que celle de ses voisins européens. Depuis l'échec de son programme électronucléaire super phénix initié avec la France dans la décennie 1970 et l'insuffisance de ses ressources hydroélectriques, elle est dépendante de l'importation d'énergies fossiles, notamment le gaz naturel. À ce propos, on aurait dû rappeler une chose à Jordi Vaquer, directeur d'un centre de stratégie à Barcelone venu à Alger expliquer notamment que l'Espagne est l'un des leaders mondiaux dans l'énergie solaire. O. K. pour le partenariat dans ce domaine, mais abaisser les barrières à l'entrée qui rendent difficile l'accès de Sonatrach sur votre marché et sur votre réseau de distribution du gaz naturel dont vous avez besoin. Face donc à cette récession et à la montée d'un chômage à deux chiffres, le gouvernement espagnol prend des mesures d'urgence en puisant dans les 2% d'excédent épargné dans les années précédentes, mais pour combien de temps ? L'Algérie devrait tirer les enseignements de ce qu'on peut appeler l'épuisement du modèle espagnol, car sa croissance est basée aussi, pour une grande partie, sur le BTPH qui compte pour 10% dans la structure de sa croissance. Il convient de rappeler d'abord que l'Algérie a tenté de neutraliser partiellement les effets d'un syndrome connu des économistes, le syndrome hollandais. Elle a ainsi transformé une quantité importante de monnaie en infrastructures, épargné une autre partie sous forme de réserves de change et alimenté enfin un Fonds de régulation des recettes (FRR). Elle l'a neutralisé aussi en évitant la réévaluation de sa monnaie malgré les pressions de certains lobbies. Partiellement seulement parce qu'elle n'a pas coupé tous les canaux de transferts indus de rente et n'a pu encore faire émerger une économie diversifiée. Cependant, cette politique à double détente d'épargne et d'investissement lui permet de résister, temporairement mais mieux que d'autres, aux effets de la crise. Mais il convient d'ores et déjà d'anticiper sur un scénario possible, celui du maintien au niveau actuel des prix des hydrocarbures pendant une longue période. Dans quelle situation sera alors l'économie algérienne dont la croissance est tirée, elle aussi, par le BTPH (10%) et les services et comment éviter ce piège ? On ne pourra éviter ce piège qu'en diversifiant les moteurs de la croissance. C'est dans ce sens qu'a été mis en place un fonds d'investissement doté d'un capital de 150 milliards de DA orienté vers le financement des investissements productifs avec des ressources plus longues que celles offertes par le système bancaire. Ce fonds peut non seulement accompagner les financements des mégaprojets mais prendre aussi des participations dans des opérations de partenariat y compris les IDE. La seule balise qui est mise pour le différencier d'un fonds souverain classique, c'est finalement son périmètre d'intervention restreint au champ national. Mais l'économie algérienne ne peut aller très loin avec comme seul acteur global Sonatrach. Les champions que la stratégie industrielle veut faire émerger devront forcément être des acteurs globaux. Ils auront besoin d'acquérir des actifs ainsi que des réseaux à l'étranger et de tisser des alliances internationales. À ce moment-là, le périmètre assigné à ce fonds d'investissement apparaîtra de lui-même étriqué. Le débat sur ce sujet devra être alors ouvert de nouveau. Aujourd'hui, les économies, notamment la nôtre, sont en stratégie défensive. Pas pour longtemps car la mondialisation survivra à la crise mais la donne sera différente et il faudra en faire partie.
M. M.

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