Le 2 juin prochain aura lieu, au tribunal de Sidi-M'hamed, le procès opposant M. Saïdi Mohamed, un ex-cadre retraité de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) au directeur général et au syndicat de cette entreprise pour diffamation et propos calomnieux tenus contre lui. “Ces personnes ont traîné mon nom et celui de ma famille dans la boue, il faut que justice soit rendue”, a déclaré hier M. Saïdi. Prévue initialement hier, cette affaire est reportée pour la deuxième fois. La première, c'était le 7 avril, date à laquelle le procès a été ajourné et reprogrammé pour le 5 mai en raison de l'absence des principaux concernés. Sur ce point, M. Saïdi se dit outré et frustré de ne pas voir se tenir le procès. “Je trouve inadmissible que la convocation ne me soit pas parvenue pour assister à l'audience. Fort heureusement, j'ai été alerté. Mais, sur place, le DG n'y était pas et les autres ont filé à l'anglaise”. Cette affaire remonte au 12 novembre 2000, lors d'une conférence de presse à Constantine. M. Saïdi avait fait des révélations portant sur la corruption au sein de la SNTF, en pointant du doigt le syndicat d'entreprise et le DG de la société, évoquant un détournement de 20 millions de dinars. Ces révélations avaient été publiées par plusieurs quotidiens, dont Liberté. Les parties accusées avaient déposé une plainte pour diffamation en 2001 à l'encontre de M. Abrous Outoudert, directeur de la publication de Liberté et de M. Saïdi. Les deux concernés, MM. Abrous et Saïdi, ont obtenu gain de cause en 2006 grâce à des documents prouvant les accusations avancées par ce dernier. Par contre, M. Saïdi ne veut pas s'arrêter là. Alors, il dépose une plainte pour réparation du préjudice subi suite à la parution d'un article dans la revue des cheminots Rail-Flash Info, l'accusant “d'avoir tenu de grossiers propos contre le DG de la SNTF et aussi, la conférence de presse tenue contre lui”. L'ancien cadre, ex-adjoint du P-DG, réclame une indemnisation de 5 millions de dinars de dommages et intérêts. “J'ai perdu beaucoup d'argent, j'ai aussi vendu ma voiture. Le pire est que depuis cette histoire, j'ai de nombreux problèmes de santé”, se plaint M. Mohamed Saïdi. Sans compter qu'il touche une retraite qui ne dépasse pas 15 000 DA. “Pour moi, c'est une honte de dire que je suis un ancien cadre de la SNTF”. Cet homme n'attend que le 2 juin pour voir sa dignité et son honneur recouvrés.