Partagée entre son statut de grande agglomération et ses capacités avérées pour être élevée au rang de commune, la localité de Guerara reste rattachée à Bouhanifia et son développement est tributaire de la volonté des élus de la capitale des Thermes. À l'origine de l'émergence de ce grand bourg, il y a la réalisation, en 1983, d'un village socialiste agricole pour permettre le regroupement des fellahs de la région et l'amélioration de leurs conditions de vie. L'inauguration de ce village a été caractérisée par l'installation du siège de la daïra et des services techniques qui ont longtemps activé avant leur transfert vers Bouhanifia. Néanmoins, ce regain d'intérêt s'est estompé juste à la fin de cette opération puisque ce village a depuis sombré dans l'oubli et les revendications des 5 000 habitants n'ont cessé de s'accroître au fil des années. Loin des regards et des contrôles, les agriculteurs et autres éleveurs ont installé des bergeries, des enclos et des étables pour leurs bêtes à différents endroits du centre faisant fi du respect des conditions d'hygiène car en périodes estivales, des odeurs nauséabondes se dégagent de ces espaces qui indisposent les riverains. Ces circonstances et bien d'autres incitent les résidents à manifester leur intention à procéder à la recherche de logements à Bouhanifia ou ailleurs car ne pouvant supporter davantage les conditions de vie dans cette localité transformée en un regroupement rural. Si certains ont été servis par la chance en dénichant des habitations en milieu urbain les autres sont retenus contre leur gré eu égard au problème de logement qui se pose avec acuité dans la région. Le problème primordial qui fait l'actualité est lié à l'absence de moyens de transport pour les déplacements à destination de Bouhanifia et les plus pénalisés restent les enfants qui fréquentent les établissements du moyen et du secondaire dans cette ville pourtant distante de deux kilomètres seulement. Certes, il y a les dessertes Mascara-Bouhanifia et Hacine-Bouhanifia qui transitent par cette localité mais, généralement, les moyens de transport affichent complet au départ sans même marquer d'arrêts à ce niveau. Selon les élus locaux, “cette agglomération est appelée dans un futur proche à être intégrée à la ville de Bouhanifia car tous les projets relatifs à son extension sont, ou seront, construits sur les espaces qui la sépare de Guerara. Dans ce contexte, l'opération a déjà débuté avec la réalisation du nouveau lycée, du tribunal, du siège de la sûreté de daïra et à d'autres opérations ayant trait aux établissements sociaux éducatifs car le tissu urbain de la ville est saturé. À ce rythme, tous les espaces seront exploités et ce quartier sera annexé à Bouhanifia”. Outre ces manques, la population de Guerara évoque les problèmes de l'alimentation en eau potable, le chômage, la dégradation des voies d'accès et de la chaussée à l'intérieur du village, de l'assainissement et de l'éclairage public.
