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D'où viennent les harragas ?
Publié dans Liberté le 11 - 05 - 2009

Tout le monde veut savoir où les harragas veulent aller et pourquoi. Personne ne veut savoir d'où ils viennent et pourquoi.
“Passion du Djanoub”, qui veut dire “passion du Sud”, organisait, jusqu'ici, des randonnées et des circuits dans le Sahara. Elle porte, depuis un certain temps, un réel intérêt aux harragas.
Le sujet attire l'attention et c'est certainement le but de la campagne médiatique qui l'entoure : l'organisation est en passe de se convertir dans “la formation des harragas”. Les stages, qui se dérouleront au Sud, à Béchar plus exactement, concerneront les adolescents tentés par l'émigration clandestine vers le Nord. Pas pour les maintenir loin des fascinants rivages de la Méditerranée, le temps de leur stage, mais parce que l'immensité du désert appelle aussi à l'évasion. La formation devrait se faire, bien sûr, en collaboration avec le ministère de la Solidarité qui va “fournir” les données et les jeunes harragas.
Il s'agit, explique-t-on, d'une intervention sur la psychologie pour reconstruire la personnalité de ces adolescents “et si parmi eux, dit la responsable de l'association, il y en a qui veulent partir à l'étranger pour concrétiser un rêve, un projet, l'association va tout faire pour les accompagner” (El Watan du 10-05-09). Elle ne précise pas dans quel genre d'embarcation.
C'est dangereux de faire rêver de ferry-boat des jeunes qui n'ont connu qu'une galère ! Avec une telle audace publicitaire, on risque de repeupler le désert le temps du stage.
C'est fou comme les échecs réveillent l'intérêt politique, philanthropique ou autre, ou autre surtout !
Le terrorisme, comme le suicide, la drogue, la délinquance, l'émeute, la harga sont parmi les manifestations du malaise juvénile national. Les mêmes causes produisent les mêmes effets depuis des décennies. Mais au lieu de remettre en cause le système qui produit la misère, la mal-vie, la frustration, la haine, l'incivisme, on persiste à ne voir que des déviances de jeunes qu'il faut “récupérer” au sens social, mais plus souvent au sens politique du terme.
On cherche à les amadouer, voire à les acheter, avec les moyens qui correspondent à leur niveau de désespoir : au jeune attiré par le maquis islamiste, on offre l'immunité contre le droit positif, la pleine jouissance de son “butin de guerre” et une allocation “sociale”, en attendant les avantages à venir de l'amnistie générale ; aux anciens émeutiers désabusés du mouvement de Kabylie, on offre de substantiels magots afin qu'ils fassent campagne pour l'ordre qu'ils ont, hier, combattu ; aux harragas, on propose la reconstruction de leur personnalité altérée avec même, à la clé, une illusion de harga légale ! Et s'il y a besoin d'argent, le budget de la solidarité est là, une espèce de budget de financement de la paix civile.
On se dispense ainsi de repenser le système et d'évaluer la contribution de ses compartiments administratif, judiciaire, éducationnel, socioéconomique, etc. dans la production des dispositions violentes et suicidaires. Le système va donc bien ; ce sont les jeunes qui vont mal ! Mais le pouvoir ne voit pas le lien.


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