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Antoine Sfeir remonte aux origines de l'islamisme
Un discours destiné exclusivement aux sociétés occidentales
Publié dans Liberté le 27 - 06 - 2009

Le patron des Cahiers de l'Orient apporte, dans son dernier essai, Orient, Occident, le Choc, un éclairage qui se veut une mise au point aux différentes analyses et lectures produites par les Occidentaux.
Le salafisme, école radicale de l'islam, est issu du courant hanbalite qui considère qu'il n'y a rien eu après le Prophète et prône le retour au VIIe siècle. Antoine Sfeir, l'universitaire et patron des Cahiers de l'Orient, apporte dans son dernier essai Orient, Occident, le Choc, un éclairage qui se veut une mise au point aux différentes analyses et lectures produites par les occidentaux qui, parfois, ne connaissent même pas le monde arabe.
Dans une conférence qu'il a animée jeudi à Alger, le journaliste, écrivain et professeur d'origine libanaise est remonté jusqu'à la révélation, retraçant l'évolution de la pensée islamique jusqu'aux premières scissions ; ruptures nées à l'époque des khoulafa (califes). Puis vint la scission sunnite-chiite. Si le courant sunnite n'a plus connu de rupture, il n'en demeure pas moins qu'il a connu la stagnation à partir du XIe siècle avec l'arrêt définitif de tout effort d'interprétation. En revanche, cet effort a été poursuivi dans l'autre courant qui connaît parallèlement plusieurs autres scissions. Entre autres particularités du chiisme, le clergé. Le clergé est une référence qui évolue dans “le garde”, passant de mollah à hudjatallah et à ayatollah. Cette référence, l'intermédiaire, est incontestable. C'est un guide de la société. La création de ce dogme remonte au VIIIe siècle par le grand oncle de l'Irakien Moktada Sadr. En Irak, le guide est Sistani, pour l'autre “école”, en Iran, c'était Khomeiny, actuellement Khamenei qui soutient le président Ahmadinadjed. Toutefois, le risque d'une autre scission n'est pas à écarter avec la montée des opposants au président iranien et, partant, au guide qui l'appuie. Les sunnites sont majoritaires. Ils représentent, selon une étude de 2009, 90% des musulmans, alors que les chiites ne représentent que 9%. Le 1% représentent les dissidences du chiisme, les kharidjites.
Le sunnisme, qui est resté stable au plan dogmatique, a connu cependant plusieurs courants dont les Frères musulmans, daawa et tabligh, les hanbalites qui sont des fondamentalistes (les intégristes islamistes), le wahhabisme créé par le prince saoudien Fayçal qui a étendu son influence avec l'appui de la ligue islamique mondiale, l'OCI et la banque islamique de développement, des organismes fondés dans les années 1960. Et enfin, les ottomanistes qui “militent” pour le recouvrement du califat. Ce qui n'a, selon M. Sfeir, rien à voir avec les islamistes d'aujourd'hui qui ne sont pas des érudits qui transmettent ce qu'ils veulent. “Ils jouent sur du velours”, a-t-il conclu. Il a souligné, par ailleurs, que l'islamisme est plus dangereux, parce que comme tous les intégrismes, il pèche par l'exclusion et veut islamiser le champ politique, la société, l'économie…
Toutefois, l'orateur s'est étalé sur l'histoire de l'islam, mais son discours s'adresse, à bien des égards, à un public occidental. Par ailleurs, sur la période actuelle, la montée des défiances vis-à-vis des ulémas, la prolifération des fetwas extrémistes produites par des érudits autoproclamés, un mouvement de dissidence par rapport aux anciennes références dont le texte ne semble plus avoir d'emprise sur les jeunes générations. Des omissions qui amputent l'histoire de la période actuelle qui connaît des bouleversements majeurs et des remises en cause qui s'expriment parfois par la violence aveugle.


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