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Les pleureuses intellectuelles
Souffles…
Publié dans Liberté le 12 - 11 - 2009

Je ne suis pas historien. Mais l'Histoire me fascine. M'interpelle. M'intrigue.
Face à cette “Chose qui est l'Histoire”, souvent, je me demande : pourquoi les musulmans, les Berbères et les Arabes ne réussissent à produire la civilisation que lorsqu'ils sont ailleurs. Quand ils sont dans un espace, une autre géographie qui n'est pas la leur ?
Pourquoi les Berbères et les Arabes, ces musulmans ont-ils grandement construit la civilisation en “Andalousie”, sur la terre de l'autre, et pas chez eux ?
Je ne suis pas historien, mais cette question m'habite, me torture !
Et pourquoi, une fois, ces Berbères et Arabes, chassés en 1492, peu importe la date, de cette “Andalousie”, n'ont pas pu construire une Chose pareille chez “eux”, à Fez, à Tlemcen, à Bougie, à Tunis, à Damas ou à Tripoli ?
Je ne suis pas historien, mais l'Histoire, notre histoire me hante !
Pourquoi ces Berbères et ces Arabes n'ont pas bâti, dans cette terre de l'islam, étendue de la mer jusqu'à la mer, de l'eau jusqu'à l'eau, des cités pareilles à celles de l'Andalousie ?
Je ne suis pas historien, mais en tant qu'écrivain romancier, je ne peux pas me passer de l'histoire !
Nous remémorons ce temps andalous musulman, un temps dit en or, et nous pleurons ce “paradis perdu”.
Nous n'arrêtons pas de faire toutes les sortes des éloges à cette période musulmane d'Andalousie, la qualifiant tantôt de la période de la tolérance : coexistence des religions, cohabitation de cultures et des langues, tantôt de l'âge de la liberté et de la raison : la liberté d'opinions et d'expressions.
Je ne suis pas historien, mais notre histoire me perturbe, me donne le vertige ! Nos historiens aussi !
Dans l'euphorie des éloges, nous oublions que sur cette même terre dite de tolérance, de cohabitation et de liberté, les livres d'Ibn Rochd (Averroès) (Cordoue 1126- Marrakech 1198), grand commentateur d'Aristote, ont été brûlés.
Merci au cinéaste Youcef Chahine qui, par son film (le Destin), nous a rappelé à une nouvelle lecture de l'Histoire.
Je ne suis pas Historien, mais j'adore lire et relire ce livre d'Ibn Hazm al Andalousi intitulé le Collier de la colombe (Tawk Al Hamama), un traité de l'amour.
.. et nous oublions que sur cette même terre, ce grand littérateur, historien, juriste, philosophe et théologien, c'est-à-dire Ibn Hazm (994-1064), a été chassé de la mosquée de Cortoba (Cordoue), où il enseignait et guidait la prière de fidèles.
Nous pleurons cette terre, ce “paradis perdu” !! et nous oublions que le dernier prince Boabdil, abattu en 1492 par les armées de la reconquête catholique, celui qui sa propre mère lui eut crié au visage : “Pleure, comme une femme, un royaume que tu n'as pas su défendre comme un homme”, c'est lui qui a fait la guerre à son père et l'a destitué pour régner, enfin, sur “rien”, sur la défaite. Sur les larmes !
Je ne suis pas historien, mais je n'ai jamais imaginé un “paradis” où le fils fait la guerre à son père !
Nous avons besoin de beaucoup de courage intellectuel, beaucoup de “raison” pour remonter notre histoire raisonnée.
Certes, ces Berbères et ces Arabes, ces Musulmans ont contribué à l'édification de l'Histoire de la civilisation humaine, avec toutes ses souffrances et ses joies, mais rien n'est pur, rien n'est parfait !!
Les juifs, comme les musulmans, eux aussi, étaient chassés de ce “paradis” !! dont ils ont participé à son édification.
Je ne suis pas historien, mais cette question m'irrite : pourquoi ces juifs chassés de l'Andalousie ont-ils pu surmonter leur défaite, leur souffrance et ont pu continuer à percer, dans l'Histoire de demain, dans l'argent, la politique et la science ?
Certes, la mémoire n'est pas le passé, mais il ne faut jamais mettre ce passé à la place de notre avenir.
Je ne suis pas historien, mais je ressens une profonde amertume en lisant quelques “pleureuses” de l'histoire.
A. Z.
[email protected]


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